SKOURA-OUARZAZATE-AÏT-BEN HADDOU-MARRAKECH

De Skoura à Marrakech : entre cinéma, patrimoine et montagnes sacrées

Bonjour, amis, familles et futurs voyageurs curieux !

C’est avec une légère nostalgie que nous quittons ce matin la palmeraie paisible de Skoura, après deux jours empreints de chaleur humaine, de découvertes authentiques et de simplicité précieuse.

Les valises sont prêtes, les souvenirs déjà nombreux, mais notre route n’est pas terminée. Aujourd’hui, c’est une traversée de l’histoire, du cinéma et des montagnes qui nous attend.

Ouarzazate, la porte du désert:

À une cinquantaine de kilomètres de Skoura, nous arrivons à Ouarzazate, la célèbre “porte du désert”.

Ici, les maisons du cinéma témoignent du riche passé cinématographique de la région : de nombreux films ont été tournés dans ces décors grandioses qui allient désert, kasbahs et lumière dorée unique.

Aït Ben Haddou : un décor de cinéma, un trésor d’humanité.

Après Ouarzazate, la route serpente à travers les collines jusqu’à ce que la silhouette monumentale d’Aït Ben Haddou surgisse, comme figée dans le temps.

Posé sur une colline au bord de l’oued, ce ksar (village fortifié) d’argile rouge semble défier les siècles.

Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1987, Aït Ben Haddou n’est pas qu’un site touristique : c’est une page vivante de l’histoire du sud marocain. Autrefois haut lieu du commerce caravanier entre Marrakech et Tombouctou, le ksar était un carrefour prospère, protégé par ses hautes murailles de pisé.

Aujourd’hui encore, quelques familles y vivent, au milieu des ruelles étroites, des terrasses ombragées et des tours crénelées.

Et puis, il y a le cinéma.

Ce décor a fait le tour du monde, immortalisé dans des chefs-d’œuvre du 7ᵉ art :

Gladiator – la fameuse arène,

Lawrence d’Arabie,

Œdipe Roi de Pasolini,

L’Homme qui voulut être roi,

Babel,

Game of Thrones – où Aït Ben Haddou devient Yunkai, la « cité jaune ».

Chaque pierre semble avoir un souvenir de tournage à raconter.

Nous déambulons dans ses ruelles silencieuses, puis, dans un petit restaurant local au pied du ksar, nous partageons un tajine savoureux — il faut dire qu’ici, le tajine est roi on trouvent qu’il y en a beaucoup 🤣mais nous sommes au Maroc.

Cap vers le nord : la traversée du Haut Atlas par le Tizi n’Tichka

L’après-midi marque une nouvelle étape : la montée vers le Haut Atlas, par l’une des routes les plus spectaculaires du Maroc.

Le col du Tizi n’Tichka, perché à 2 260 mètres d’altitude, offre une succession de virages, de falaises abruptes, de villages suspendus et de paysages à couper le souffle.

Ici, les montagnes sont puissantes et mystérieuses, témoins des anciennes routes caravanières et berceau des tribus amazighes, vivant encore en harmonie avec un environnement rude mais majestueux.

On aperçoit parfois des femmes cueillant des herbes aromatiques ou des bergers guidant leurs troupeaux sur des sentiers improbables.

La descente vers la plaine d’Al Haouz marque une transition géographique et culturelle : la fraîcheur minérale du désert laisse place à la fertilité de la plaine, tapissée d’oliviers, de vergers et de cultures irriguées.

Arrivée à Marrakech : la perle du Sud

En fin d’après-midi, les premières maisons rouges de Marrakech apparaissent.

Derrière ses remparts, la ville impériale nous attend : vibrante, mystérieuse, pleine de promesses.

Nous nous installons à l’hôtel, heureux de retrouver un peu de confort après cette route montagneuse. Le souper est servi dans une ambiance détendue, les conversations animées par les paysages et les souvenirs de la journée.

Demain, nous partirons à la découverte de la ville rouge, de ses palais, ses souks et ses jardins…

Mais pour l’instant, nous savourons ce moment de repos, conscients d’avoir traversé une portion d’histoire et de magie marocaine entre désert et cité.

Et c’est ça, la magie du Maroc…

Un voyage qui se vit intensément, où chaque journée semble plus belle que la précédente, et pourtant, il en reste toujours une autre à découvrir, à ressentir, à graver dans le cœur.

Les souvenirs s’accumulent comme les couches d’un tajine parfaitement mijoté : saveur après saveur, moment après moment — et le meilleur, c’est qu’il en reste encore à goûter !

Demain, ce sera Marrakech, la perle du Sud, un monde à part : palpitant, coloré, millénaire.

Alors pour ce soir, laissons ces images de kasbahs, de montagnes et de rires partagés se déposer doucement dans nos esprits.

La suite nous attend — encore des merveilles, des senteurs et des coups de cœur.

Bonne nuit, rêveuse d’oasis et d’argile dorée…

🧡 Manon