Aujourd'hui, on a droit à une belle matinée de navigation avec une température quand même plus fraîche que les jours précédents.
Le prochain port qui nous accueille est celui de Mannheim, ville d’importance au confluent du Rhin et du Neckar où nous arrivons en début d’après-midi. L’intérêt et le but de notre visite est pourtant à une vingtaine de km en autocar dans la mondialement connue ville d’Heidelberg. C’est pour visiter, comme les 10 millions de touristes annuels, les ruines du château restaurées pour en apprendre davantage sur l’un des plus beaux trésors de l’Allemagne. Heidelberg a la réputation d’être aussi l’une des plus romantique d’Allemagne. Le vieux pont qui enjambe la Neckar a été reconstruit à 9 reprises en partie en raison des guerres et des intempéries qui l’ont détruit. Les ruines du château d’Heidelberg sont visibles et omniprésentes de la vieille ville.
Notre guide est tombé amoureux de cette ville lorsqu’il y a mis les pieds en 1986 et nous en parle avec passion et générosité. Heidelberg n’a pas été bombardée, ses bâtiments sont donc relativement bien conservés et d’origine. Une première université y a vu le jour en 1386 et depuis, la faculté de médecine s’est imposée, si bien qu’on dénombre aujourd’hui 16 centres universitaires pour 163 000 habitants! 14 prix Nobels dont 8 en médecine viennent de Heidelberg. C’est une des villes les plus chères d’Allemagne, on parle même de 7000 euros pour un loyer.
Quant aux ruines du château, on y entre dans la cour principale par une tour majestueuse comprenant quatre immenses portes en bois et une herse pour en bloquer l’accès lorsque requis. Un fossé prévient les intrusions. La principale caractéristique du roi Frédéric 4, mort à 36 ans seulement, était un grand amateur de vin. En effet, à la cave, le précieux liquide qu’il recueillait et entreposait dans des tonneaux lui provenait de la dîme des paysans. À l’époque, 10 tonneaux de 45000 litres comblent les besoins des 500 membres de la cour. Mais le plus imposant de ces tonneaux fait 9 mètres de haut et peut contenir 221 726 litres de vin. C’est un des plus grands tonneaux à vin en bois du monde.
Nous avons été impressionnés par la magnifique vue sur le village à partir des terrasses géométriques du jardin du Palatinat, le « Hortus Palatinus », autrefois considérées comme la « huitième merveille du monde ». L'architecte du jardin, Salomon de Caus voulut célébrer une harmonie avec la ville, le fleuve et les collines avoisinantes. Les sculptures qui ornent les murs extérieurs du palais sont magnifiques. On y tient des spectacles en tout genre à la cour du château qui lui, s’illumine et brille sur la ville en contrebas. On serait bien resté plus longtemps.
Nous avons tout de même eu le temps de nous rendre en autocar jusqu'à Marketplace qui nous a aussi enchanté. Grande place centrale adossée à l’église du Saint-Esprit (construite entre 1398 et 1441) et à l’hôtel de ville où les cafés et restaurants permettent aux nombreux badauds de s’attabler dans une atmosphère animée. Nos voyageurs amateurs d’histoire, d’art et d’architecture sont comblés. Les quelques minutes restantes ont été consacrées à faire un peu de shopping bien entendu!
Ouf!...Quelle belle journée encore une fois que celle que nous avons passée. De retour dans l’autocar le temps de relaxer un peu avant de regagner le Gerard Schmitter pour le souper au thème de la France, certains voyageurs se sont assoupis. À la salle à manger, décorée pour l’occasion, le personnel nous attend, vêtus du traditionnel béret et l’ambiance est festive. Notre dernière soirée sur le Gerard Schmitter est fort agréable avec un brin de nostalgie car nous devons boucler les valises en vue du retour de demain.
Encore une fois, on mange comme des reines et des rois pendant que le bateau quitte doucement le port de Mannheim vers Strasbourg. Nous saisissons l’occasion où tous sont réunis pour remercier notre commissaire de bord, Attila, l’équipe d’animation, celle de la cuisine et de l’entretien qui a si bien pris soin de nous pendant ces 6 magnifiques journées de croisière fluviale. Comme une grosse journée nous attend demain, nous n’étirerons pas la soirée, quoique... !
À demain pour le retour au Québec
Eric, Marie-Christine et leurs heureux voyageurs