Bonjour chers amis et parents,
Aujourd’hui, nous sommes tous fébriles car nous attendons ce moment depuis le début du voyage. Vous avez trouvé notre destination du jour avec l’indice laissé hier sur le récit? Oui nous sommes à Liverpool, la ville des Beatles! C’est fou, accosté à 9h00 nous pensions presque les voir apparaître pour nous accueillir hihi!
Nous ne perdons pas une minute et allons à la rencontre de notre guide Marie car on veut tout savoir de ce groupe de musiciens chanteurs qui ont enflammé notre jeunesse.
Mais d’abord un peu de calme, Marie nous donne un peu d’information sur sa ville qu’elle encense avec passion et notre chauffeur Jeff, nous conduit en toute sécurité à travers les rues parfois étroites de sa ville.
Le nom de « Liverpool » vient du vieil anglais lifer qui signifie « eau boueuse » et pōl, qui signifie « ruisseau ». En 1207, année de sa fondation, il s'agissait à l'origine d'un étang ou d'un ruisseau de marée, aujourd'hui comblé, dans lequel se déversaient deux ruisseaux. L'ensablement progressif de l'estuaire de la Dee, sur lequel se tenait le port de Chester depuis l'époque romaine, a permis à Liverpool de devenir un port majeur. Au début du XIXe siècle, alors que l'Empire britannique était en pleine expansion économique, environ 40 % de son commerce passe par Liverpool, ce qui contribue grandement à l'importance de la ville. En 1930, la ville est à son apogée avec une population de plus de 850 000 habitants.
Aujourd’hui, sa population est plutôt de 500 000 Liverpuldiens (eh oui, c’est comme ça qu’on appelle les habitants de Liverpool). C'est la sixième plus grande ville du Royaume-Uni (Londres 9 841 000 habitants), et la quatrième d'Angleterre mais, fièrement deuxième pour son importance.
Comme on s’en doutait, durant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), la ville a été bombardée mais a entamé dès le lendemain de la guerre sa reconstruction. Probablement que leur devise date de cette époque : "You'll never walk alone" , Vous ne marcherez jamais seul! La crise industrielle des années 1970 a affecté son activité portuaire et a ainsi perdu de nombreux habitants mais demeure encore une métropole économique de premier rang pour le Nord-Ouest anglais.
Son port a la particularité d’être tout près de la vieille ville; les touristes peuvent donc aller voir le musée des Beatles, et autres musées ainsi que des magasins et resto à pied à partir du port. La magnificence de l’architecture de ses bâtiments (2 500 ans pour leur histoire et leur architecture) nous impressionne; que ce soit le Royal Liver, le Cunard ou le Port de Liverpool. Déjà là tout près, on voie notre première statue des Beatles. Tout le monde, sans exception prend une photo. Que voulez-vous, ces musiciens ont marqué notre génération, pas vous c’est certain…vous êtes trop jeunes peut-être?
Un peu plus loin on croise le World Museum, mais il y a aussi dans ce secteur la bibliothèque centrale, la Walker Art Gallery, le Jardin St-John, le Royal Court Theatre, le Liverpool Institute for Performing Arts et la vieille gare des trains.
Marie mentionne que Liverpool, sixième ville la plus visitée du Royaume-Uni, bénéficie d’une offre culturelle de classe mondiale avec plus de musées (le deuxième plus grand nombre de musées après Londres), de galeries d’art que dans n’importe quelle autre ville et. On les envie, quel riche patrimoine! J’allais oublier, ils ont aussi un orchestre philharmonique de réputation mondiale. Je me demande si Yannick Nezet Seguin connaît son vis-à-vis, Domingo Hindoyan (d’origine vénézuélienne), chef de cet orchestre ?
Cette ville multiculturelle abrite une des plus anciennes communautés chinoises et africaines d’Europe. Peut-être est-ce pour cette raison qu’on dénombre deux universités où fourmillent 50 000 étudiants?
Puis arrive le moment que vous attendiez tous, nous aussi d’ailleurs, celui où notre guide nous parle en long et en large de nos musiciens, réputés dans les années 60 pour leurs cheveux longs, leur originalité et avouons-le, pour leur audace. Liverpool est lié à la popularité des Beatles, un des plus grands phénomènes de l'industrie discographique mondiale, et développe son activité touristique principalement autour des groupes de musique des années 1960.
On débarque en face d'un hôtel appelé...Hard Days Night. Ça nous a rappelé la chanson dont on était tous friands. Puis, nous rendons à l’illustre Mathew Street, un incontournable. Touristes et résidents y déambulent. Tout ici est à l'image des Beatles, affiches de tout format, de toutes les couleurs , en néon, en mosaïque. On ne voudrait pour rien au monde manquer le Cavern Club. On s’imagine en 1964, écouter les Beatles qui y ont joué 300 fois et plus. Peu importe où nous posons nos yeux, des signes bien mis en évidence, nous rappellent ces héros de la musique. Marie nous mentionne que Paul Mc Carthney était à Liverpool hier soir et que les résidents s'attendaient à ce qu'ils viennent ici pour chanter avec ...Bruce Springsteen. Ah! Un peu plus on faisait la grève pour que le navire demeure à quai une journée de plus. Zut! Pour notre plus grand plaisir, Liverpool regorge de lieux liés aux Beatles, des salles de concert et même … l'aéroport de la ville, le « John Lennon International Airport » et, la statue vue en début d’excursion en face du Cunard Building au bord du fleuve.
Si New-York possède le célèbre Dakota Building comme lieu d’habitation de John Lennon, jusqu’à son décès, Liverpool est célèbre à son tour pour le quartier d’enfance de ce célèbre parolier. Marie nous y amène et nous indique également où Paul, George et John se sont rencontrés. Vous vous souvenez sûrement de la chanson Penny Lane? Et bien on a bien vu cette légendaire rue et on revoyait dans nos têtes tous les endroits symboliques qui avaient eu une influence sur leur œuvre : le barbier du coin (où ils allaient très jeunes car après les cheveux longs sont devenus leur marque de commerce), bien sûr nous étions curieux de voir ce quartier d’enfance de John et Paul! Comme on profite de cette visite pleine de souvenirs pour nous. C’est comme s’ils étaient à nos côtés!
Marie est fantastique. Au fur et à mesure qu'elle nous conte des tranches de vie de chacun des Beatles, elle relie la chanson qu'ils ont créée en rapport avec ces événements de leur vie et nous la fait jouer. La chorale Voyage Louise Drouin est née! On chante tous en coeur. Que de plaisir on a eu.
Notre balade nous a conduit devant un bâtiment plutôt étrange. Tout en longueur, fait de pierres rouges avec une tour au centre. Mais qu’est-ce que ça peut bien être? Une église? Eh oui, c’est la cathédrale anglicane de Liverpool. On apprend qu’elle a été construite principalement au XXe siècle (1903), et occupe le poste de la cinquième plus grande église du monde, et la plus grande église anglicane. Une controverse a éclaté quand Scott, jeune architecte de 22 ans et, comble de malheur…de religion catholique romain et non anglican, a obtenu le contrat. En revanche, plus tard l'architecte de la cathédrale catholique sera un anglican. On a sûrement évité ainsi un schisme religieux hihi!
Bien sûr, les deux guerres mondiales ont affectée l’édifice mais de ses débuts modestes, la cathédrale a évolué avec le temps. Voici quelques données techniques : elle mesure en effet 9 687 m2, la tour a 101 mètres de haut, ouf!. Le grès (extrait à Woolton, en banlieue de Liverpool), constitue sa matière première, ce qui explique sa couleur rouge. Il y a treize cloches, appelées « cloches Bartlett » en mémoire de Thomas Bartlett (tiens même nom que les poires), un habitant de Liverpool qui les a financées. Imaginez, ces cloches ont un poids de 31 tonnes et sont groupées autour des cloches qui émettent des notes plus basses appelées ‘’bourdon’’ de …14,5 tonnes. Tant d'éléments exceptionnels en font la cinquième plus grande cathédrale mondiale. Croyez-le ou non, il y a même un magasin, un restaurant ...et une cabine téléphonique à l'intérieur. En plus de toutes ces caractéristiques, le clocher est un des plus grands et des plus hauts du monde que la reine Élisabeth II a finalement inauguré en …1978. De quoi on se plaint avec les délais de la construction du REM et du pont Champlain, hihi?
Pour les sportifs en vous, Liverpool c’est aussi deux principaux clubs de football : Everton et Liverpool, qui évoluent tous deux en Premier League et ils se disputent…le droit d’apposer ‘’l’oiseau de foie’’ (Liver bird) emblème de la ville sur leur uniforme. D’ailleurs cette créature mythique est représenté comme un mi-cormoran, mi-aigle sur les armoiries de la ville et porte une brindille dans son bec. Mais depuis des siècles, on n’arrive pas à déceler d’où vient cet oiseau qui serait possiblement, simplement une mauvaise figuration de l’artiste.
Puis notre excursion nous mène vers Port Sunlight. Sunlight ça vous dit quelque chose? Et oui, le savon. Ici on a droit à un retour dans le temps. Ce village et ses bâtiments, a été planifié par William Lever 1er vicomte de Leverhulme pour répondre aux services communautaires. Il est maintenant classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Sa construction a débuté en 1888, pour fournir un logis aux employés de la fabrique de …savon Lever Brothers (appartenant actuellement à Unilever). Son nom provient de la gamme préférée d'agents nettoyants de Lever, Sunlight. Port Sunlight abrite 900 monuments classés de grade II, et est déclaré Aire protégée depuis 1978. Hum, ça sentait bon dans ce village Hihi! En l’honneur de son épouse décédée, monsieur Liver fonda en 1922, la ‘’Lady Lever Art Gallery’’. On a pu y admirer des remarquables collections de beaux-arts et d'arts décoratifs du pays, et des tableaux de peintres britanniques des XIIIe et XIXe siècles, des meubles du XIIIe siècle et des collections exceptionnelles de porcelaine de Wedgwood et de Chine, toutes des pièces de collections. Après avoir remonté le temps, Marie mentionne que tout doit demeurer comme à l’époque et c’est ce qui fait le charme du village.
Ici, le dialecte très prononcé appelé ‘’scouse’’semble propre aux habitants de Liverpool et du Merseyside. Il est drôle de penser que ce terme anglais désignait également un ragoût à base de pommes de terre, de viande salée et d'oignons. En ajoutant un R à ce mot « Scouser », on désigne les gens possédant cet accent ou, de façon plus générale, toute personne originaire de Liverpool. Nous, le mot nous rappelle un plat de nos grand-mères, similaire au ragoût …irlandais ou au pot-au-feu, habituellement composé de bœuf, de pommes de terre, de carottes et d’oignons.
Au retour, près du port se trouvait le Royal Albert Dock. Ce complexe de hangars et d'entrepôts a été construit à partir des années 1840 en bordure du fleuve Mersey par l’architecte Jesse Hartley et inauguré par le Prince Albert en 1846. Longtemps connu comme l'« Albert Dock », le complexe se voit octroyer une charte royale en juin 2018 et « Royal » est ajouté à son nom. De nombreux incendies avaient détruits plusieurs de ces entrepôts en bois, la particularité de l’Albert Dock venaient de l’origine de ses matériaux : pierre, briques, une innovation pour l’époque.
Au XIXe siècle, alors que le pays est en pleine révolution industrielle, le port de Liverpool devient le plus important de l'Empire britannique quant au trafic et sert de lieu d'arrivée de produits exotiques comme le brandy, le coton, le thé, la soie, le tabac, l'ivoire et le sucre. Aujourd’hui, cinq millions de visiteurs par année visitent les musées qui s’y sont installés, comme le Merseyside Maritime Museum, The Beatles Story (le musée consacré à l’histoire des Beatles, natifs de ce quartier de Liverpool). On y vient également pour les nombreuses galeries, les restaurants, les hôtels, etc. Une visite de Liverpool est assurément placée sous le signe de la musique et des arts !
Liverpool se targue d’avoir été la première à se doter d’un traversier, d’une ligne de train, d’un bateau à vapeur transatlantique, d’un tramway, d’un train électrique et d’une ligne régulière par hélicoptère (cette dernière serait-ce à cause de la popularité des Beatles???.)
Toutes ces particularités ont valu à Liverpool, d’importants jumelage avec Cologne (Allemagne), Odessa (Ukraine), Dublin (Irlande), Shanghai (Chine) et Rio de Janeiro (Brésil).
Quelle belle visite ce fut, une journée extraordinaire qui nous a rappelé nos héros de la musique et tout cela grâce à Marie.
On s'est fait un petit 5 à 6 improvisé ce soir. On était une quinzaine à se remémorer notre "Beatlemania" de la journée.
Nous avons encore souper entourés de 18 voyageurs qui jasaient forts. Un blanc ou un rouge, ça dégène toujours.
Ce soir, on s’endormira avec la chanson de Renée Martel … Liverpool
Bonsoir tout le monde et à demain!
Lucie