Accompagnée par
Lucie Garneau
Villes visitées
Amsterdam, Cork, Liverpool, Dublin, Holyhead, Glasgow, Belfast, Inverness/Loch Ness

Bon matin!

De retour en Écosse!

Ce matin nous allons saluer le loch Ness et son soi-disant ‘’monstre’’. Le port pouvant nous accueillir pour cette destination sera plutôt Invergordon à 38 km d’Inverness. Cette dernière est incontestablement la plus grande ville du nord et le pôle d'attraction de toute la région des Highlands.

La ville, qui a le statut de city, décerné par la reine Élisabeth en décembre 2000, s’est autoproclamée capitale des Highlands. C’est la seule ville de cette région à posséder ce statut. Auparavant, pour nous, Inverness représentait une petite municipalité de la région Centre-du-Québec célèbre pour son musée du bronze et, son festival du bœuf. Non non, ne concluez pas trop vite au rapprochement entre les vaches Highland et le festival du bœuf mais...les deux villes sont par contre officiellement jumelées par la ressemblance du relief. Ici, Inverness tire son étymologie de Inbhir Nis, signifiant littéralement ‘’la bouche de la rivière’’ Ness avec ses 84 000 invernois, est une ville située au nord-est de l'Écosse…à l’embouchure de la rivière Ness.

Notre guide John  nous invite à monter à bord de son carrosse avec le chauffeur en direction  du Loch (lac) Ness. L’idée de nous retrouver à nouveau en Écosse nous réjouit et plus particulièrement dans la région des Highlands et de ses vaches avec ‘’les cheveux dans la face’’. C’est un départ!

On passe à travers le village d'Invergrodon. On remarque déja les collines. Ici, la neige ne reste pas sur la terre. En 36 ans, la route n' a été bloqué qu'une seule fois par la neige. John nous fait remarquer que certains noms de rues portent des noms en langue des vickings qui sont passés par ici. Notre guide nous mentionne  que des  affiches ont été apposées avec l'appellation "Attention, conduite à gauche" car les touristes européens causaient régulièrement des accidents. 
Bien sûr que notre guide portait le costume traditionnel du pays; le kilt. Quelle élégance. Il nous a d'ailleurs donné quelques éléments techniques de cette espèce de jupette ...pour homme...mais aussi pour  certaines femmes qui  le portent mais beaucoup plus rarement. Alors, dans la chaussette, on retrouve un couteau pour pouvoir se défendre, les bas sont longs, le kilt descend normalement aux genoux, détail d'élégance très important pour Hélène et on est d'accord avec elle. Les divers carreautés du tissu  font référence au clan à lequel vous appartenez. Les femmes font aussi partie du clan car il correspond non pas à la famille mais au territoire. Il y a plus de 300 clans en Écosse. Puis il y a les chaussures,  la ceinture de cuir, la cravate au symbole du clan et la  poche du devant fait office de porte-feuille et...empêche le vent d'entrer dans les 8 mètres de tissus qui constituent le kilt. Et qu'est-ce qui se cache en dessous du kilt? John noud répond " l'avenir de l'Écosse", quel sens de l'humour ce John. Le kilt peut facilement atteindre un coût de 3000 livres sterling, assez dispendieux pour un jupe à plis non?

Puis, petit tour panoramique d'une partie de Inverness, assez pour prendre le poul de cette ville de 47 000 habitants. Des maisons massives en pierres près de la rivière. Elle accueille 3 millions de touristes  par année, attiré par ses vieilles églises, son architecture mais sûrement pas par son Mc Donald même si c'est le seul Mc Donald au monde à avoir son inscription...en gaélique! Ils sont forts ces écossais non?

La reine Élisabeth avait un faible  pour l'Écosse et plus particulièrement pour les Highlands  et venait régulièrement au Château Balmoral. 

On côtoie les rives du magnifique Cromarty Firth via Muir of Ord. Dans cette baie de la mer du Nord avec son immense pont, on voie deux promontoires abrupts. D’ailleurs le guide nous mentionne qu’ici ils sont surnommés « The Sutors », en référence à une ressemblance imaginaire avec un couple de cordonniers (en écossais, « souters ») penchés sur leurs formes. Ah l’Écosse et ses histoires, ses légendes, ses évocations! Imaginez, le Firth (estuaire) s'étend vers l'intérieur des terres, en direction de l'ouest puis du sud-ouest, sur une distance de 30,6 km, à l'exception des baies de Nigg et de Cromarty, où il mesure environ 8 km, tout de même impressionnant. De loin, on aperçoit une énorme étendue de murs de pierres dont la toiture a disparu. Ces vestiges appartiennent à l’abbaye à Beauly qui signifie merveilleux en gaélique.  Appartenant à une communauté monastique, il fut probablement fondé en 1230 mais tombé en ruine vers 1692 après les nombreuses guerres dont il fut témoin. On dit que les moines français, ainsi qu’un monsieur Bisset, un propriétaire récemment installé à proximité, assurait une présence francophone suffisamment forte pour donner au lieu et à la rivière le nom de « beau lieu » et le faire passer sous appellation anglaise. Les vastes ruines ont contribué à faire de ce monument touristique, un site  ...classé monument historique.

Une pause "pipitoresque" nous a permis de voir notre première vache Highland, qu'elle est jolie la roussette avec ses cheveux dans la face, mais on vous en reparlera demain. Puis nous voilà face à ce notoire attrait pittoresque : le Loch Ness. Ce plus grand réservoir d’eau douce de forme allongée, fait 39 km de long par 1.5 km à 3 km de large pour une profondeur maximale de 272 m. Avec 56,4 km carre, c'est le deuxième plus grand lac d'Écosse en superficie, après le loch Lomond où nous sommes passés précédemment.. Les nombreux adeptes du lancer léger s’y retrouvent pour la pêche saumon, brochet, lamproie de Planer et anguille d'Europe bien que le saumon se fasse plus rare. Un détail nous rapproche du moins techniquement de cette étendue d’eau par le fait que grâce à un système de pompes et de turbines, ses eaux sont utilisées pour produire de l'électricité. Peut-être pas de l’ampleur de Manic 5 mais un bon pas pour l’environnement. On distingue les ruines du château d'Urquhart, celui-là même qui compte parmi les plus beaux châteaux d’Écosse après Édimbourg et Stirling . Et oui, un autre! Fondé à l’emplacement d’une forteresse du Haut Moyen Âge, situé sur un promontoire rocheux en bordure du Loch Ness, ce château édifié au Xllle siècle au XVl e siècle, après avoir traversé les différentes guerres, a pris l’appartenance d’un château royal mais poursuivant son enfilade de guerre et de destruction.

Comme québécois, nous sommes habitués aux différents paysages lacustres mais ce qui est remarquable c'est la légende attachée au loch Ness. Vous êtes prêt à connaître la légende du Loch Ness? Le guide nous raconte qu’auparavant appeler le monstre du loch Ness, l'essor du tourisme l’a rendu plus sympathique et lui a donné le surnom de ‘’Nessie’’ au cours des années 1930.  Cette créature lacustre légendaire supposée vivre, ou avoir vécu, (on leur laisse le soin d’en juger par eux-mêmes), semble l’un des mythes les plus durables du folklore écossais. On l’a décrite comme étant grande, avec un long cou et une ou plusieurs bosses qui dépassent de l’eau. Les habitants de la région le représentent comme une anguille géante ou une espèce inconnue. Lorsque les observations de la bête ont commencé à attirer l’attention du public, elle a été dépeinte comme un “poisson monstre”, un “serpent de mer” ou un “dragon”. 1934, Robert Kenneth Wilson ‘’photographia’’ (?) le monstre sur ordre du gouvernement. Ça c’est du sérieux non? La photo fit le tour du monde, mais, quelques années plus tard, monsieur Wilson avoua que la photo était un canular : il s'agissait d'un jouet en plastique. Il a même avoué que c'était lui qui avait tracé sur la berge de prétendues traces du monstre. Ah le vilain! À cette époque, Nessie atteint une renommée de mondiale qui voit la multiplication du nombre de témoins oculaires à la suite de l'expansion de la route qui longe le lac dans les années 1930. Mais une autre hypothèse s’ouvre. Les ouvriers du coin ayant abattu de nombreux pins sylvestres qui bouchaient la vue et dont la remontée en surface des troncs aurait pu susciter l'amoncellement de témoignages s’avère plausible pour les scientifiques, Puis en 1977, d’autres évoquèrent des ressemblances avec une grosse otarie ou une loutre géante. L'apparition d'une vidéo, réalisée en 2007, montrant un mouvement dans l'eau repartit l’histoire. Un paléontologue, déclara que le monstre serait seulement un moyen de faire du marketing, bravo ça fonctionne, maintenant chaque lac de toutes les régions du monde ont un …monstre. Quel est le vôtre dans votre région!

Un clin d'oeil dans les boutiques confirment la fortes popularité de la légende de Nessie. On y fait aussi de belles trouvailles pour nous et...peut-être pour vous.

Puisque l' Écosse compte plus de 150 distilleries et que la région des Highlands où nous sommes s'enorgueillit d'accueillir les meilleures, pourquoi ne  pas en profiter avant d’entrer pour faire la visite de l’une d’entre elles.  The Singleton of Glen  Ord Distillery nous reçoit  avec ses produits tous consacrés au whisky dont certains au goût de fumée par la tourbe.  Une très sympathique visite guidée à travers chacune des sections de la distillerie a fait de nous des maîtres  distillateurs ...ou presque. L'animateur, un passionné, a bien su décortiqué chacune des étapes de la fabrication de ce brevage des dieux. Les cuves immenses et les barils de chêne ont particulièrement retenus notre attention.On a vérifié et on a un de leur produit à la SAQ, le Singleton of Dufftown 12 ans, Single malt. Pas de doute que la prochaine fois que nos voyageurs passeront devant les étagères de whisky, ils auront un beau souvenir de leur visite et...de la dégustation de ce produit. Notre ami Jules avait même pris au sérieux cette visite avec son bérêt à carreaux et, sa fausse pipe, un "québécossais"! 

 On apprend de notre maître brasseur que le tout premier whisky fut vraisemblablement obtenu au XVe siècle, voire même avant. Il est produit à base d’un mélange d’orge malté, de levure et d’eau, avant de vieillir en fûts de chêne. Les distilleries traditionnelles produisent des single malts de qualité depuis le XIXe siècle. La distillerie Glen Ord fondée en 1838, possède une sérieuse réputation auprès des amateurs comme mentionné prédemment,  pour son scotch Singleton âgé de 12 ans. Voulant éviter d’attraper le choléra pendant l’épidémie de 1832, les écossais se donnèrent comme médicament préventif, de l’alcool. Bien que enrayé depuis longtemps, les habitants conservèrent ce conseil. Ils ont raison, aucune trace de choléra depuis longtemps dans cette région hihi!!

Nous avons eu droit à un succulent repas, toujours dans un vieil hôtel de la région dont la rusticité nous charme à tout coup. Une spécialité de poulet, enrobé de jambon et servi avec le fameux haggis nous a délecté. 

Tout au long du trajet, John nous a fait compter et répéter des mots en gaélique dont   personne n'avait de talent  exceptionnel pour cette langue mais il nous a fait bien rire. Il a égayé notre excursion avec ses chants en langue scotish, un peu en  gaélique et anglais. On a même eu droit à la chanson thème de la série Outlander, que de talent notre guide!

Merci John pour cette magnifique dernière excursion dans ses îles britanniques ! Quelles étaient belles les Highlands avec ses lacs, ses rochers, ses forêts de conifères et ses vallées héritières des glaciers maintenant parcourues par des moutons à la queue leu leu.

On aurait tant de choses à vous dire sur l’Écosse. Tiens, je vous propose de nous rejoindre demain lors de notre journée en mer, pour en connaître un peu plus sur les symboles de l’Écosse. Qu’en pensez-vous?

Allez santé avec votre scotch à la maison!

À demain!

Lucie