Bonjour compagnons de route,
Le jour se lève doucement sur le Parc national de Denali avec le soleil qui ne nous quitte plus, et avec lui, l’excitation monte. Nous remettons les clés de nos chambres, car nous nous apprêtons à embarquer à bord du Wilderness Express, un train panoramique sur deux étages qui nous offrira une aventure ferroviaire légendaire de près de 500 kilomètres. Notre périple nous mènera jusqu’à Whittier, un petit port niché entre montagnes et glaciers, point de départ pour notre croisière. Alors que le train foule ses premiers kilomètres, nous nous installons confortablement dans nos sièges en cuir inclinables sous le dôme de verre qui surplombe notre wagon. Le luxe total ! Le soleil du matin dissipe la brume et déjà, les paysages défilent : des vallées verdoyantes, des forêts profondes, des rivières aux eaux claires et un premier orignal sur notre droite.
À bord, nous profitons des services de notre guide de wagon Parker qui prend la parole le long du trajet dans notre wagon du nom de Kenai au moyen de son micro. Il nous fournit des informations sur la faune, la flore et l’histoire de l’Alaska, sa terre d’origine. Quelques heures plus tard, nous passons à Talkeetna, un village pittoresque gorgé de cabanes en rondins. Ici, le Mont Denali est visible au loin, mais jamais d’aussi près qu’avant-hier.
Le train poursuit ainsi sa route, serpentant entre collines et rivières et surplombant des tracels assez impressionnants au-dessus des ravins. En route, pour casser la croûte, notre wagon-restaurant offre la possibilité de déguster des plats inspirés de la cuisine locale tandis que d’autres ont prévu un goûter léger les yeux rivés à la fenêtre. Le chef de train veille même à ralentir afin d’assurer la prise de beaux clichés de toutes ces beautés naturelles par les passagers. Un bref arrêt à Wasilla, permet l’embarquement de quelques voyageurs, principalement des employés de Princess vers le port.
Puis, la nature brute fait place à des paysages plus urbains. Nous approchons Anchorage, la plus grande ville d’Alaska. Ici, quelques passagers descendent, troquant l’épopée ferroviaire contre la vie citadine. En surprise nous apercevons sur notre gauche deux jeunes orignaux dans la cour arrière d’un résident et un peu plus loin le long de la côte, plusieurs aigles à tête blanche. Le dernier tronçon du voyage est sans doute le plus spectaculaire. Le train s’engouffre dans des vallées profondes, longeant des fjords. De l’autre côté des vitres, nous apercevons également quelques béliers de Dall, perchés sur les falaises abruptes. Notre concours amical de la droite contre la gauche place la gauche en avance sur le dénombrement observé de la faune.
Puis, soudain, la mer apparaît. Les derniers kilomètres avant Whittier sont hypnotisants : les glaciers bleutés descendent des montagnes jusqu’à l’eau, c’est tout simplement féérique !
Enfin, le train entre dans le tunnel d’Anton Anderson, un passage creusé dans la roche qui marque l’entrée de Whittier, notre point d’arrivée. Nous descendons sur le quai, et l’odeur de sel marin nous rappelle que nous nous apprêtons à vivre notre embarquement.
L’enregistrement des voyageurs se déroule sur le train grâce au support de Brenda et nous quittons le port à 20 h 30 comme prévu. Après un passage à la salle à manger ou au buffet du Horizon Court, nous nous retrouvons sur le pont Lido au 14e pour assister au départ. Le navire s’éloigne de plus en plus de la terre ferme et vogue allègrement en direction de notre première escale, Skagway, où nous accosterons samedi matin après deux journées de navigation. Nous nous installons bien confortablement dans nos cabines pour les sept prochaines nuitées. C’est très agréable de défaire nos valises et de ne plus s’en préoccuper pour toute la durée du voyage. De vraies vacances pour nos voyageurs à bord de notre hôtel flottant comptant 1000 cabines et près de 900 membres d’équipage.
C’est ainsi qu’une fois de plus, une belle journée s’achève. Nous nous ferons bercer par les vagues pour les prochaines heures avant de s’endormir.
Sur notre pellicule photos du jour : les paysages de Denali au port de Whittier.
Catherine