Bien le bonjour à vous toutes et tous !
Aujourd’hui, nous avons le plaisir de vous présenter Glacier Bay, véritable joyau naturel classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce site exceptionnel est le plus grand ensemble de parcs transfrontaliers entre les États-Unis et le Canada. Il se trouve dans le sud-est de l'Alaska, au cœur du Parc national et réserve de Glacier Bay, une région réputée pour ses fjords profonds, ses glaciers imposants, ses montagnes enneigées et sa faune abondante. On y dénombre plus de 1000 glaciers sur la réserve, parmi lesquels les plus célèbres sont le Margerie, le John Hopkins et le Lamplugh, qui se jettent dans la mer. Il y a environ 250 ans, toute la baie était recouverte d'une immense calotte glaciaire, atteignant jusqu'à 12 000 mètres d'épaisseur. Depuis, en raison du réchauffement climatique, les glaciers ont reculé de manière significative, dévoilant une baie d’une profondeur de 105 km. Ici, les baigneurs ne risquent pas de toucher le fond de sitôt ! Ce retrait rapide des glaciers constitue l’un des exemples les plus frappants et documentés sur terre. Des scientifiques du monde entier viennent étudier cette zone de recherche sur la glaciologie, véritable laboratoire naturel à ciel ouvert.
Ce réel paradis pour les amateurs d’animaux marins nous offre l’occasion d’observer phoques, orques, otaries, et loutres de mer qui nagent dans la baie, sans oublier les baleines à bosse qui viennent s’y nourrir, attirées par la richesse en krill.
Cré moé, cré moi pas, nous avons vu des phoques en Alaska qui s’amusent en maudit !
Ainsi, notre navire glisse lentement entre les montagnes et s’immobilise dans la zone centrale de la baie pour admirer ces beautés naturelles exceptionnelles. Nous approchons du Margerie Glacier, immense muraille glacée qui tranche avec le vert des montagnes. À tribord, le John Hopkins scintille au fond d’un fjord reculé, inaccessible aux grands bateaux. Ce type de moment me prive de mots…
À bord, sur les ponts ou dans les espaces intérieurs, les passagers prennent des photos ou, tout comme moi, restent simplement bouche bée face à la magie du lieu. Nous avons la chance de bénéficier des connaissances des guides du parc national, qui sont montés à bord pour nous informer et répondre à nos questions. On les retrouve sur les ponts, mais aussi au théâtre pour une présentation approfondie. Ils nous ont notamment expliqué que le parc est cogéré par des représentants de la communauté autochtone des Tlingits, qui vivaient dans la région avant l’arrivée des glaciers. Ces derniers ont dû fuir avec l’apparition de celle-ci pour ensuite renouer leur lien spirituel avec la terre en y revenant quelques siècles plus tard.
Cette symbiose avec la nature nous a presque fait oublier l’heure des repas, nourrit par la beauté des alentours. Heureusement que l’offre à bord nous permet de nous restaurer à notre guise à tout moment et de lever notre verre à cette si belle vie que nous menons. Sur une base volontaire, un diner partage est inscrit à l’horaire et je suis très heureuse de constater un record de participation, signe de notre belle synergie de groupe.
Alors que nous quittons la baie vers 18 heures, le sillage du bateau continue son chemin le long de la côte en direction de Skagway, notre première escale prévue pour demain matin. Au fil des heures, la lumière change, passant d'un éclat argenté à une lueur douce et pâle, juste à temps pour le souper à la salle à manger élégamment décorée en l'honneur du 4 juillet, fête nationale des Américains, pour clore cette journée parfaite, tandis que le spectacle présenté au théâtre nous offre une prestation d’Alex Yost, chanteur avec un registre vocal de 5 octaves. C’est ainsi, au doux son des clapotis, que nous fermons les yeux pour la nuit, emportés par les rêves des paysages féériques observés en journée.
Merci de voyager avec nous. Vous êtes nombreux à nous lire et à apprécier ces récits, cela nous fait chaud au cœur.
Voyons maintenant cette journée exceptionnelle en images.
Catherine