Château de Grignan - Suze-la-Rousse, Sénanque et Gordes

Bonjour! Un beau ciel bleu nous accueille aujourd’hui et sera avec nous pour toute la journée. La température est chaude, nous atteindrons un bon 30 degrés en après-midi. Mais nos visites à l’intérieur de bâtiments historiques nous préservera de cette chaleur.

Comme toujours, Steve nous informe de notre programme de la journée. Ce matin, nous reprenons la visite que nous avons manqué samedi dernier dû au bris du bus. Nous avons remanié l’itinéraire afin de ne pas manquer la visite d’un joyau architectural : le Château de Grignan. Perché sur un piton rocheux, il domine fièrement les paysages provençaux. Rendu célèbre par les lettres de la marquise de Sévigné à sa fille, ce château est aujourd’hui un témoignage précieux de la Renaissance dans le sud-est de la France.

Le thème de notre visite étant "Noblesse oblige ! », c’est en compagnie d'une guide locale, que nous parcourons les intérieurs meublés et décorés du château et plongeons dans le quotidien de la noblesse au 17ème siècle. Entièrement rénové et richement meublé, chaque pièce que nous traversons nous plonge dans l’ambiance raffinée de l’époque : tapisseries, tableaux, mobilier d’époque, œuvres d’art… tout y est soigneusement conservé. À la fin de la visite, nous avons droit à un petit cours de danse: on nous apprend le menuet. Danse, révérence, maintien du corps, la guide nous donne les grandes lignes, reste à savoir si à l'issue de notre apprentissage, nous serons dignes d'être introduit dans les grands bals... J’en doute un peu quand je regarde le vidéo…(hihihi!) Il manque juste un peu de pratique 😉.

Puis on se dirige vers notre nouvelle destination. Suze-la-Rousse, est un village typiquement provençal qui a su conserver toute son authenticité. Dès notre arrivée, la silhouette imposante de la forteresse s’est dessinée au sommet d’un promontoire rocheux. Elle domine fièrement les toits du village. Ce château médiéval, à l’origine une forteresse défensive flanquée de remparts et de tours massives, s’est peu à peu transformé en résidence aristocratique. C’est cette double identité – entre austérité militaire et raffinement Renaissance – que nous avons découvert au fil de la visite guidée. Leur devise militaire: « À la fin, tout Suze », ça me fait bien rire 🤣.

Avant de retourner au bus, j’ai une autre surprise pour nos voyageurs. Avec l’aide de mes complices Patrice (notre chauffeur) et sa femme (Laurence), j’ai remis à chacun de nos voyageurs un sirop d’abricot et une liqueur de mûres sauvages produits par les

ateliers Eyguebelle et Ælred, producteurs réputés de sirops et de liqueurs. La Maison Eyguebelle trouve ses racines dans une tradition monastique. Elle a été fondée pour les moines de l’Abbaye cistercienne d’Aiguebelle dès le Moyen-Âge. Ces religieux ont transmis un savoir-faire ancestral dans l’art de distiller, d’infuser et de conserver les plantes et les fruits. La maison Ælred, quant à elle, est créatrice française de spiritueux depuis 1889. On y propose une gamme d’apéritifs et de liqueurs de fruits et plantes d’une qualité supérieure, d’une finesse et d’une élégance singulière.

Puisque nous n’avons pas eu le temps de visiter ces maisons, je me suis assurée que nos voyageurs puissent repartir avec un souvenir de ces établissements. Tout le monde était bien contents 😀.

Après la visite de ces châteaux, un dîner au très convivial restaurant du Domaine Grand-Père Jules, l’Auberge de la Tuilerie, nous a permis de savourer quelques spécialités régionales. Pour vous donnez un aperçu de notre repas: un kir aux fruits rouges (ou jus de poire) en apéritif; terrine de courgette à la menthe sauce citron sur lit de mesclun; rôti de porc confit dans le lait et le romarin cuit à basse température 5h et sa polenta parmesane (ça se défaisait à la fourchette!); nougat glacé et son coulis de fruits rouges; accompagné bien sûr du vin maison. Vous devinez que c’était délicieux!

Nous poursuivons la découverte de la région vers Sénanque. C’est ici, blottie entre les collines, que se cache l’abbaye Notre-Dame de Sénanque, joyau de l’architecture cistercienne fondée en 1148. Toujours habitée par une communauté monastique active (6 moines!), l’abbaye conjugue spiritualité, patrimoine et nature.

Entourée de ses champs de lavande, l’abbaye dégage une sérénité que l’on ressent dès qu’on franchit son seuil. Lors de la visite guidée, nous avons découvert l’église abbatiale, le cloître, la salle du chapitre, le chauffoir et l’ancien dortoir des moines. L’abbaye propose des retraites spirituelles aux hommes le souhaitant: j’ai bien essayé d’y encourager nos hommes, rien à faire, ils préfèrent continuer le voyage avec nous!

Puis nous n’avons que quelques kilomètres à faire pour arriver à l’un des plus beaux villages du Vaucluse : Gordes. Lors d’un de mes voyages précédents en Italie, un voyageur rencontré par hasard m’a chaudement recommandé de visiter Gordes, qui selon lui, était le « plus beau village du monde »!!! Rien de moins! Alors c’est avec joie et empressement que nous y allons. Ce village perché, véritable carte postale de la Provence, est aussi réputé pour son patrimoine historique, sa lumière unique prisée des artistes, et son art de vivre raffiné. Patrice nous amène avec le bus tout en haut du village, près du « château » et nous parcourons la rue principale. Il n’y a rien à son épreuve ce cher Patrice! Puis il trouve un bel endroit pour avoir une belle perspective sur le village. C’est vraiment très joli, avec le soleil qui commence à décliner tout doucement. Une belle finale pour cette journée!

C’est le retour à l’hôtel, et nous nous retrouvons pour le souper, dans une ambiance chaleureuse et détendue. Une journée riche en découvertes, entre pierre et histoire, dont on se souviendra longtemps.

Bye bye et à demain!

Martine et ses amis voyageurs