Accompagnée par
Catherine Drouin

Bonjour et bienvenue parmi nous,

Après une nuit de sommeil bien méritée et un délicieux petit-déjeuner à l’hôtel, notre groupe est prêt à entamer la découverte du Haut-Rhin. Cette région de l’Alsace est particulièrement riche en patrimoine, en nature et en gastronomie, ce qui augure très bien !

Nous avons d’abord rejoint Kaysersberg, un magnifique village de France au cœur des vignobles alsaciens. Dès l’arrivée, Claude, notre guide passionnée, attire notre regard vers les maisons à colombages colorées, les ruelles pavées, les balcons fleuris et instantanément, nous sommes saisis par leur charme. Pour fin de clarification, une maison à colombages, aussi appelée maison à pans de bois, est construite sur une charpente en bois, composée de poteaux, de sablières (pièces de bois horizontales) et d’autres éléments formant une armature. Les espaces entre les pièces de bois sont remplis avec des matériaux variés, comme le torchis (un mélange de terre, de paille et d’eau), la brique, ou encore la pierre.

La visite a commencé au cœur du village où nous avons passé devant les commerces du charcutier, du boulanger, du pâtissier et du boucher dans un véritable décor de cité médiévale. Claude attire également notre attention sur la maison-musée du Docteur Schweitzer, figure marquante et natif de Kaysersberg.

Puis, en formule libre, on prend le temps de flâner sur la rue principale, de visiter l’église Sainte-Croix, en plus d’admirer les ruines du château impérial qui surplombe la vallée. Avant de partir, la gourmande en moi ne manque pas de se procurer un gâteau au pain d’épices, une spécialité locale.

Après cette première immersion, nous avons poursuivi notre route à travers les montagnes boisées, afin de rejoindre, la route des crêtes qui serpente les sommets des montagnes des Vosges. Nous passons le col bonhomme, épicentre d’une splendide vallée sur la voie de l’ancienne route du sel. En route, nous profitons d’un arrêt photo au Lac Blanc avant de vivre un instant d’émotions au cimetière de Wettstein lieu de sépulture des soldats français morts sur les champs de bataille. Une soixantaine de minutes plus tard, nous arrivons à Lutenbach, un village plus rural. Ici, on se sent au cœur de la nature, entre montagnes et forêts. C’est à cet endroit que nous avons dégusté un dîner gourmand dans une auberge de montagne typique des Vosges. On le nomme déjeuner marcaire, soit le repas traditionnel des fermiers. Vous le devinez donc costaud et rustique et vous avez tout à fait raison. Tourte à la viande et salade verte en entrée, plat de rôti de porc fumé, pommes de terre et oignons caramélisés nommés roigebrageldi suivi d’un plateau de fromages locaux dont le fameux Muster du village voisin et comme si ce n’était pas assez, un


choix de desserts composé d’une tarte aux myrtilles sauvages bien beurrée et garnie de crème fouettée, d’une meringue glacée ou d’un fromage frais du jour, arrosé de kirsch et de sucre. Plus qu’un simple repas, quant à moi, il en compte pour trois, c’est une expérience culinaire chaleureuse où se rencontrent nature et traditions. Nous ne sommes pas à veille d’oublier ce moment d’exception, vécu à la ferme auberge du Reid offrant une vue sur les pâturages et les animaux de la ferme qui se promènent librement, mêlés au parfum du foin et du fromage dans l’air. Féérique !

Heureusement que notre prochain arrêt n’est situé qu’à quelques minutes de route, question d’activer notre digestion. Münster, commune française des Vosges, nous accueille dans une ambiance à la fois montagnarde et vivante. On s’y promène dans son centre-ville où les maisons colorées entourent la place du marché, tandis que Claude nous relate quelques anecdotes et pans d’histoire. Les découvertes ne seraient certainement pas les mêmes sans elle et sans ses interventions pertinentes qui donnent sens au décor. Passage incontournable par l’Église protestante, puis dans quelques rues du village. Claude nous parle des traditions, mais aussi de l’emblème local qui est la cigogne. Nous observons des nids perchés un peu partout sur les édifices dont certains pèsent jusqu’à 100 kilos. Joli symbole de fertilité, l’oiseau est revenu y faire son nid malgré les guerres destructives, ce qui a motivé les habitants à reconstruire également leurs habitations.

En surprise, Claude et moi offrons à nos voyageurs un arrêt non inscrit au programme. Il s’agit de la visite d’une chocolaterie sise dans le village de Ribeauvillé. Florence nous accueille chaleureusement et nous présente les procédés artisanaux qui mènent à la création du nectar de cacao. Nous sommes plusieurs à y faire des achats souvenirs, mais comptez-vous chanceux, chers lecteurs, si ces petits délices font route jusqu’au Canada, car il sera difficile d’y résister jusque-là !

Vers 19 h, après un peu de repos à l’hôtel, notre groupe s’est retrouvé à la salle à manger Windstub. Un autre repas digne des Dieux nous attendait, nos images en témoigneront d'ailleurs. Les voyageurs, qui apprennent à faire connaissance de plus en plus, partagent leurs impressions de la journée autour des tables conviviales qui facilitent les échanges dans ce décor enchanteur. Le vin d’Alsace coule à flots, les conservations s’animent et les rires résonnent.

Le programme de demain nous réserve la visite de Schwarzwald, la Forêt-Noire. Une autre journée incroyable se dessine donc à l’horizon.

Ci-bas, nos portraits souvenirs.

Catherine