Accompagnée par
Catherine Drouin

Jour 11 – 10 octobre

Bonjour chers supporteurs,

Ce matin, nous poursuivons notre navigation avant d’accoster au port d’Amsterdam, comme le chantait si bien Jacques Brel. Deuxième port en importance aux Pays-Bas après Rotterdam, et quatrième en Europe pour le tonnage de marchandises, il est un véritable carrefour commercial. Amsterdam est aussi la plus grande agglomération visitée depuis le début de notre périple, avec près d’un million d’habitants, et tout autant de vélos ! Située à deux mètres sous le niveau de la mer, la ville fut construite sur des pilotis, en raison de son sol marécageux et sablonneux. On estime aujourd’hui à 11 millions le nombre de ces pieux enfoncés dans le sol. Surnommée la « Venise du Nord », Amsterdam est traversée par plus de 100 kilomètres de canaux, formant près de 90 îlots reliés par plus de 1 200 ponts. Un décor unique et enchanteur.

La vitrine est parfaite pour faire un dernier tour à la boutique, un brin de ménage dans la cabine ou profiter du soleil sur le pont extérieur avant le débarquement de demain.

En après-midi, accompagnés de notre guide amstellodamoise d’adoption Agnès, nous montons à bord d’un bateau-mouche avec comme capitaine Michel, un homme charmant. Une façon originale d’explorer la ville, glissant sur les canaux, admirant la diversité de l’architecture et les façades chargées d’histoire qui défilent doucement sous nos yeux depuis l’eau. Conservatoire de musique, Musée des sciences, Opéra, grande bibliothèque et Tour des pleureuses, nous avons ainsi croisé de multiples bâtiments en circulant sur trois canaux inscrits au Patrimoine mondial de l’UNESCO, le canal des Princes, des Empereurs et des Gentilhommes. En route, le capitaine nous a raconté être issu d’une famille de navigateurs, ayant d'ailleurs participé à la construction de grands voiliers et fait part d’une tradition pour laquelle les femmes confectionnaient des biscuits gaufrés afin que les marins puissent en déguster un à chaque jour lors des longs voyages en mer. Il nous a même offert une dégustation à bord. Il n’en fallait pas plus pour que j’offre aux voyageurs un dernier petit cadeau au nom de Voyage Louise Drouin, soit une belle boîte souvenir, garnie de ses précieux Stroopwafel. À la suite de cette belle balade nautique, certains ont choisi de rentrer au navire, tandis que Stéphanie et moi avons accompagné une bonne moitié du groupe dans les rues de la ville.

Ainsi, nous avons fait nos premiers pas dans la capitale néerlandaise, à la croisée des bâtiments médiévaux et des constructions modernes. Chemin faisant, nous découvrons une panoplie de ruelles étroites, bordées de maisons en rangée entre les canaux paisibles. Nous passons devant plusieurs lieux emblématiques, dont la Gare Centrale et l’imposante basilique Saint-Nicolas. Comme nous sommes tous un peu curieux, impossible de passer outre le célèbre Red Light District. L’appellation tire son nom des vitrines éclairées de rouge, où les prostituées se présentent, le jour comme la nuit. En vertu de la loi néerlandaise, la prostitution légale est limitée géographiquement aux quartiers dits « rouges », constitués d’un réseau de ruelles où les travailleuses du sexe louent des cabines. Celles-ci offrent leurs services derrière une vitre, à l’abri des intempéries et dans un cadre relativement sécuritaire.

Nous pouvons facilement imaginer l’ambiance électrique qui peut s’y installer à la tombée du jour avec les faisceaux lumineux et bien sûr les fameux coffee shops, où il est permis de consommer du cannabis légalement. Pour les détails croustillants, chers lecteurs, vous comprendrez que je suis tenue au secret professionnel, mais je peux vous confirmer que nous avons tous été sages !

De retour à la maison, nous savourons chaque bouchée de notre dernier souper dans la salle à manger de l’AmaViola. Jour après jour, nos chefs redoublent de créativité et nous épatent par la finesse de leurs plats, au grand plaisir de nos yeux et de nos papilles gustatives. Disons que le retour au pâté chinois et à la côtelette de porc risque d’être moins festif la semaine prochaine !

En résumé, quelle journée extraordinaire : flâner le long des canaux, croiser les cyclistes pressés et respirer le doux parfum des frites auquel j’ai succombé sans manquer de partager avec mes amis bien sûr. Amsterdam nous a charmés par son mélange d’ouverture, de mystère et d’audace, où l’art s’invite jusque dans les vitrines et où l’on se sent libre, porté par son atmosphère bohème et tolérante. C’est sûr, il faudra y revenir.

En images, les beautés d’Amsterdam.

Catherine