Accompagnée par
Catherine Drouin

Jour 7 – 6 octobre

Bonjour chers familles et amis,

Ce matin, à peine sortie de ma cabine, j’ai croisé plusieurs visages familiers un peu partout sur le navire. Que ce soit dans les corridors des cabines ou à la salle à manger, chacun maîtrise les espaces du navire en cette deuxième journée complète de navigation. L’ambiance est détendue et les sourires sont nombreux.

Aujourd’hui, place à Strasbourg, la capitale de l’Alsace, une ville empreinte d’histoire et de dualité, à la croisée des cultures française et allemande. Dès notre arrivée à quai, nous commençons par un tour panoramique guidé, qui nous plonge dans l’impressionnante richesse historique, architecturale et culturelle de la ville. Ce n’est pas par la force du hasard si Strasbourg est appelé le « joyau de l’Alsace. Son quartier de la Petite France (Französel) et la Grande Île, tous deux classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, nous émerveillent avec leurs canaux, leurs nombreux ponts et leurs maisons à colombages omniprésentes. Malgré la grisaille, nous croyons rêver les yeux ouverts devant tant de beautés. Pincez-nous quelqu’un !

Je reprends donc mes esprits bien que nous sommes tous émus par la sérénité qui y règne, car, au-delà de la carte postale, Strasbourg est un symbole fort de paix et de réconciliation. Ville frontière, longtemps disputée entre deux nations, elle incarne aujourd’hui le rapprochement entre la France et l’Allemagne. Le Parlement européen y siège, renforçant ce rôle de capitale de l’unité européenne. C’est aussi une grande ville universitaire, internationale, dynamique, avec plus de 20 % d’étudiants étrangers et une centaine de nationalités représentées. La seconde après Paris.

Notre visite à pied débute sur la Place Broglie, puis vers l’imposante Cathédrale Notre-Dame. Elle est tout simplement spectaculaire. Fondée en 1015 sur les ruines d’une ancienne cathédrale, elle prend sa forme actuelle à partir de 1220, sous l’élan d’une ville impériale et prospère. Achevée en 1365, elle se distingue par son unique clocher surmonté d’une flèche ajoutée en 1439. Elle a été, pendant plus de deux siècles, le plus haut bâtiment du monde avec ses 142 mètres de hauteur — aujourd’hui encore, elle demeure la deuxième plus haute cathédrale de France tout juste derrière celle de Rouen.

À l’intérieur, une merveille : l’horloge astronomique du 16e siècle. Véritable chef-d’œuvre de précision, elle combine calendrier perpétuel, indications du temps solaire et ecclésiastique, et un défilé de figurines représentant les âges de la vie à tous les quarts d’heure. Un réel bijou, fascinant autant pour les petits que les grands.

Notre guide du jour Adrien, nous mène ensuite à travers d’autres merveilles : la place Gutenberg, la mairie, la Banque de France, l’Opéra, la Bibliothèque nationale, le Théâtre national et le Palais impérial ont tous été aperçus chemin faisant.

À l’heure du lunch, chacun choisit sa façon de profiter de l’après-midi et certains préfèrent rester en ville et profitent des navettes offertes par le croisiériste pour regagner le navire. Pour notre part, Stéphanie et moi, sommes restées en ville à pratiquer mon activité de voyage préférée, le magasinage, tandis que Pierre et Jeannette ont dégusté une choucroute locale dans un resto typique de la Petite-France.

Le souper offert à la salle à manger ce soir est sous l’égide de La Chaîne des Rôtisseurs, une société exclusive et de renommée internationale qui rassemble plus de 75 pays. Produits du terroir, présentation soignée et saveurs sublimes tout droit descendues du ciel. Une véritable symphonie gustative comme si, de soir en soir, nous étions les heureux goûteurs à Master Chef ! Avec une formule premier arrivé, premier servi, on remercie nos sprinteurs masculins, comme on les appelle, d’être les premiers sur la ligne de départ à l’ouverture de la salle à manger, afin que le groupe soit tous assis ensemble. La soirée s’orchestre en bonne compagnie à déguster de bons vins et à s’imaginer ce qui peut bien se passer dans la cabine 205, alors que la rumeur veut que la belle Hélène soit impliquée dans l’affaire… C’est sous ce brin de mystère que l’AmaViola quitte les eaux françaises pour entrer en territoire allemand.


Voyez ici quelques images partagées, afin de vous faire vivre cette belle journée.

Catherine