Bonjour à vous tous,
Pour la première fois depuis notre arrivée au Portugal, le temps s’est ennuagé et il devient fort évident que nous connaîtrons un épisode de “soleil liquide” un peu plus tard aujourd’hui. Bien à l'abri, nous naviguerons cet après-midi, mais avant, une dernière excursion à Porto nous est offerte par Croisieurope. Nous découvrons Porto sous un angle original, c’est-à-dire à bord d’un de ses tramways historiques qui nous est réservé.
Au fil des trois lignes complètes que nous parcourons, notre guide nous partage de nombreuses anecdotes sur la vie quotidienne des Portugais, l’histoire du tramway à Porto et l’évolution du réseau. Le musée du tramway, situé dans une ancienne centrale thermo-électrique près du Douro, nous permet ensuite d’approfondir nos découvertes. On y trouve une impressionnante collection de voitures électriques, remorques, véhicules de maintenance et de nombreux équipements d’époque. Une visite surprenante, un brin technique mais accessible et, pour beaucoup d’entre nous, particulièrement captivante.
Avant de retourner au navire, notre guide nous offre une petite pause gourmande; une célèbre pastel de Nata, que l’on appelle « de Belém » à Lisbonne et « de nata » ici à Porto, mais qui font toujours l’unanimité, peu importe leur nom.
De retour à bord pour le dîner, nous entamons notre navigation sur le Douro, un moment que beaucoup attendaient avec impatience. L’après-midi est libre : lecture, repos, mais surtout, surveillance du passage dans les écluses du bateau. L’Amalia Rodrigues fend l'eau du Douro pour rejoindre la première d’entre elles. (Crestuma, haute de 14 m). Puis, environ trois heures plus tard, nous atteignons l’impressionnante Carrapatelo, une des plus hautes d’Europe avec ses 35 m de hauteur. Il nous faut un bon 40 minutes pour accéder au prochain niveau. Les plus téméraires, dont Elise et Sylvie, s’en donnent à cœur joie dans l’eau de la piscine juste à temps pour être aux premières loges lors de l’entrée du bateau dans l’écluse. Beaucoup d’autres braves ont bravé la pluie pour assister à ce spectacle du passage dans l’écluse de Carrapatelo.
Une première pour plusieurs voyageurs, et une belle surprise pour tous. Le système d’écluses permet aujourd’hui de naviguer sur près de 200 km de fleuve, une prouesse technique au service du tourisme, de l’agriculture et de l’énergie.
Petit rappel historique : le Douro, long de 897 km, prend sa source en Espagne, traverse les montagnes de la Meseta et marque la frontière entre l’Espagne et le Portugal sur 112 km. Il devient entièrement portugais à partir de Barca de Alva jusqu’à son embouchure à Porto. Autrefois, le vin était transporté sur des barcos rabelos, bateaux traditionnels à fond plat, jusqu’aux entrepôts de Gaia. Aujourd’hui, le fleuve est aussi une source d’énergie hydraulique et d’irrigation pour plus de 11 000 hectares de terres agricoles.
Après un après-midi paisible à se reposer, nous partageons un souper portugais à bord, mettant en vedette les incontournables sardines et la morue façon portugaise, une forme de gratin dauphinois à la morue. L’ambiance est détendue, personne ne se presse. Justement, quelques-uns iront continuer la soirée au grand salon où l’animation ajoute à l’ambiance festive de la croisière.
À demain,
Marie-Christine