Accompagnée par
Marie-Christine Drouin
Villes visitées
Porto, Viana do Castelo, Regua, Vega de Terron, Salamanque, Snhora da Ribeira, Leverinho, Pinhao

Bonjour fidèles lectrices et lecteurs,


Accostés à Regua, capitale de la vallée du Douro depuis hier soir, nous amorçons aujourd’hui, nous entrée dans le cœur du Douro viticole, celui que l’on retrouve sur les cartes postales, mais en version “grandeur nature”. Les paysages depuis le navire sont à couper le souffle : vignes en terrasses, montagnes sculptées en palier dans le schiste. Malgré tous les mots qu’on peut utiliser, rien ne prépare vraiment à la beauté brute de la vallée du Douro. Et dire qu’on a ça sous les yeux toute la journée !

Un air frais matinal, un soleil timide, mais au moins, pas de pluie ! Dès 10h, le ciel se dégage partiellement, c’est parfait pour nous permettre de profiter de ce décor “UNESque”

Nous commençons doucement par une visite à pied du musée du Douro, instauré en 1997 dans l’ancien bâtiment de l’organisme qui régulait la viticulture dans la région, rénové en 2008, il est situé tout à côté sur les rives du fleuve à Régua. Ce musée, moderne et bien conçu, propose une belle plongée dans l’histoire viticole de la région : Notre guide locale, Sandrine qui a étudié pendant 4 ans pour avoir son titre de guide locale, nous enseigne avec un grand professionnalisme les traditions, les métiers viticoles, les techniques de vinification, l’évolution des paysages. En bref, voici quelques faits concernant la vallée du Douro.

Superficie totale de la région délimitée (Région viticole du Douro): 250 000 ha.

C’est l’une des plus grandes régions viticoles délimitées au monde.

Surface de vigne cultivée : 45 000 ha de vignobles classés, dont une grande partie en terrasses sur des pentes abruptes.

Cette région est la plus ancienne appellation d’origine contrôlée au monde, officiellement délimitée en 1756 par le Marquis de Pombal.

Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2001 (comme « paysage culturel évolutif vivant »).

Elle nous informe aussi des difficultés de la navigation sur le fougueux Douro d’avant les écluses, leur construction, tout comme celle des barrages hydro-électriques. Connaître le caractère unique de la région nous permet de comprendre les raisons qui ont fait de cette vallée, un patrimoine mondial de l’UNESCO.

Peu après que nous ayons descendu du bateau, le Amalia Rodrigues a poursuivi sa croisière sans nous, le temps de quelques dizaines de kilomètres afin de nous attendre un peu plus loin à Pinhao. Après notre visite au musée, nous sommes montés à bord de l’autocar pour continuer notre route. En effet, nous avons eu la grâce de profiter du décor et du panorama d’une des plus belles routes qui m’a été donnée d’emprunter, soit celle entre Régua et Pinhao. On peut identifier les quintas, ces domaines ou maisons de culture de la vigne par leur nom écrit en gros caractère sur le bâtiment ou dans la montagne. Des vignes en terrasses à perte de vue sur des pans de montagnes et aussi loin que nos yeux peuvent voir. Des oliviers et des amandiers complètent le décor végétal. C’est magnifique, quel décor pour une croisière fluviale. Tous sont enchantés et je vous laisse en juger par vous-même en regardant les photos. Naturellement, aucune photo ne peut rendre l’ampleur du décor qui défile sous nos yeux pendant près de 40 minutes.

Puis, nous prenons la route vers la Casa de Mateus, célèbre pour son architecture baroque parfaitement conservée et ses jardins à la française. Le palais du XVIIIe siècle, toujours habité par le comte de Sousa Albuquerque, nous a charmés avec son mobilier ancien, ses plafonds en bois finement travaillés, sa bibliothèque et ses œuvres d’art. Anecdote : même si la fameuse bouteille de Mateus rosé arbore fièrement la façade du palais sur son étiquette, le vin lui-même n’est pas produit ici. La maison a vendu ses droits de nom à une compagnie portugaise dans les années 1940. Comme quoi, l’image peut parfois voyager plus loin que le vin ! Fait cocasse ici ; Lors de notre traditionnelle photo de groupe, Suzanne, une des jeunes filles de la famille parisienne avec qui notre groupe est jumelé pour les excursions a voulu se joindre à nous, ce qui nous a fait bien plaisir ! Bienvenue parmi nous Suzanne. Après tout, tu es notre “cousine” !

De retour à la navigation après un délicieux repas à bord. Médaillon de filet de porc d’une tendreté exemplaire suivie d’un petit gâteau mi-cuit au chocolat et crème glacée à la pistache.. Miam, un vrai délice ! Nous avons le grand plaisir de traverser trois autres écluses, dont celle de Bagauste, haute de 27 m, celle de Valeira, 32m, puis celle de Pochinho, 22 m. À chaque fois, la traversée attire énormément de curieux qui se positionnent à l’avant du Amalia pour ne rien manquer de ce spectacle orchestré par l’ingéniosité humaine.

Et là, le clou visuel du jour : la navigation vers Vega de Terrón. Installés sur le pont soleil, nous admirons sans relâche les panoramas grandioses qui défilent doucement. C’est la parfaite occasion de faire un atelier de trucs photos Iphone pour la douzaine d’élèves avides d’en apprendre davantage. Nous sommes attablés sur le pont soleil, protégés par le toit rétractable de l’auvent et nous sommes reconnaissant de passer un si bon temps ensemble dans un décor idyllique !


En fin de journée, un jeu-apéro est lancé : Nommer des capitales, trouver le groupe d’une chanson, identifier le pays des hymnes nationaux interprétés, ! Beaucoup de plaisir en perspective.

Le soir venu, le navire change de ton avec une soirée espagnole pour célébrer notre arrivée à Vega de Terrón, à la frontière du Portugal et de l’Espagne. Au menu : paëlla savoureuse et ambiance festive. Pour clôturer la soirée, un spectacle de flamenco présenté par quatre danseuses espagnoles vient mettre le feu à la salle. Entre les claquements de talons, les éventails, les castagnettes et les olés, l’ambiance est au rendez-vous. Tout le monde a le sourire et l’impression de vivre un moment unique de voyage et de partage.

Quel bonheur de faire partie d’un groupe aussi dynamique et enthousiaste. Un autre jour parfait sur le Douro… et ce n’est pas fini !

Comme on se lève très tôt demain, nous prenons la direction de la cabine pour se dépêcher de s’endormir !

À demain !

Marie-Christine,