Bonjour à tous,
On se dit qu’on est vraiment béni côté température; il devait pleuvoir toute la semaine de notre croisière et voilà que des éclaircies nous accompagnent à chaque jour pour nos sorties. Puis, souvent, quand on entre sur le bateau, la pluie commence. Mais rien pour nous empêcher d’admirer ces paysages dont on ne peut se lasser.
Parfois, le bateau navigue à 3m à peine de la rive. Impressionnant! Nous avons passé la nuit au quai de Ferradosa, un tout petit village, niché au coeur de la vallée. C’est à partir d’ici que nous explorons aujourd’hui, le haut Douro, la plus spectaculaire portion de notre exploration de la vallée du Douro. Notre excursion de CroisiEurope intitulée, « La route du vin de Porto » nous conduit dans les plus beaux paysages des vignobles en terrasses. Nous en apprenons encore avec Sandrine, notre guide locale, qui nous avait si bien enseigné tous les secrets du palais de Mateus avant-hier. Avec Miguel, notre super chauffeur, nous grimpons rapidement et dès le départ à plus de 500m d’altitude. Au risque de me répéter, les paysages sont spectaculaires ! Sandrine nous apprend qu’en février, les touristes se ruent ici pour assister au spectacle des amandiers, dont les fleurs blanches donnent l’impression d’un couvert de neige à perte de vue. Nous voyons ça et là dans les vignes, des ruches qui produisent un miel de romarin très recherché dans la région. Des pigeonniers sont encore occupés par des pigeons qu’on capture pour produire l’Alheira, une saucisse de poulet, canard et pigeon que les familles juives d’ici, mangent encore.
On demande à Sandrine la signification des plaques rouge et blanche le long de la route : C’est pour indiquer les territoires de chasses au sanglier, au lapin et autre petit gibier. Ici les olives et les amandes sont recueillies mécaniquement par la machinerie qui secoue l’arbre afin d’en faire tomber les fruits sur des filets qu’on lève par la suite. On exporte même l’huile d’olive d’ici en Italie !
Sandrine nous fait aussi observer les ravages de l’insecte Phylloxera. Le Phylloxera serait arrivé dans la Vallée du Douro en 1868, sévissant dans les régions où les portos étaient les plus réputés. En cinq ans, il entraine la ruine de plusieurs des grandes propriétés du Douro. De nouvelles vignes ont été replantés, des oliviers et des amandiers ont permis de diversifier la culture dans la vallée. Comme protection additionnelle, des figuiers ont été plantés car les insectes délaissent les raisins pour attaquer les figues qui murissent un peu avant les précieux fruits de la vigne, permettant ainsi de les préserver.
Le schiste, pierre qui est à la base de la culture des vins de Porto est vital à la culture du raisin, à bien des égards. Il absorbe et rend l’humidité aux racines, tout comme il le fait pour la chaleur. Les murets qui retiennent la terre entre chaque rang de vigne sont ausi fait de shistes. Enfin, les piquets qui retiennent ces vignes sont fait de schiste. Ainsi, nul besoin de les changer car ils résistent aux intempéries bien davantage que le bois.
En arrivant au belvédère de “San Salvador do Mundo” nous sommes ébahis par tout ce décor ! Les montagnes cultivées à perte de vue, le barrage et l’écluse, le Douro qui s’étend à nos pieds. Clou du spectacle: nous aperçevons l’Amalia Rodrigues qui fait l’approche à l’écluse de Valeira. Il faut vous dire, mesdames et messieurs, qu’il est parti sans nous encore ce matin !! Nous le rejoignons plus tard à Pinhao. Nous adorons cette formule qui nous permet de varier la façon de découvrir la vallée du Douro.
Parlant de Pinhão, on ne peut passer sans s’arrêter et admirer l’une des plus belles gare du Portugal. Construite à la fin du XIXe siècle (vers 1880–1890) sur la Ligne du Douro, la gare de Pinhão est célèbre pour ses azulejos. Ses 24 panneaux d’azulejos, ajoutés en 1937, représentent les travaux des vendanges, le transport du vin et les paysages du Douro. C’est aujourd’hui l’une des gares les plus photographiées du Portugal, un véritable petit musée à ciel ouvert.
Mais les paysages ne sont pas les seuls à nous régaler. Un arrêt à la quinta (domaine viticole) vient combler les amateurs de porto : la Quinta do Tedo nous ouvre ses portes. L’accueil est chaleureux et la visite, enrichissante.
On y apprend que :
Une vigne plus âgée donne moins de raisins, mais ceux-ci sont plus petits, plus concentrés en arômes
parfaits pour les meilleurs crus.
Il existe 77 cépages autorisés dans la production du porto, dont le plus célèbre est le Touriga Nacional.
La vendange est manuelle, et le foulage… se fait aux pieds nus, chaque soir de la récolte. Une méthode
traditionnelle qui respecte les pépins, évitant l’amertume et l’excès d’acidité. Un savoir-faire communautaire
auquel jeunes et aînés de tout azimut participent avec fierté.
Le porto vintage, quant à lui, est le seul à vieillir en bouteille.
Après cette dégustation bien méritée suivie d’une visite à la boutique de la Quinta, nous revenons à bord.
Ce soir, c’est notre dernier souper de groupe à bord du bateau, mais nous en profitons pleinement. Le vin coule, tout est délicieux comme tous les soirs. La soirée se poursuit avec une troupe folklorique typique du Portugal. Vingt personnes vêus en costumes traditionnels danse sous nos yeux. Encore une journée inoubliable!
Demain, c’est déjà notre dernier jour, mais nous avons un très beau programme qui nous attend.
À demain,
Marie-Christine






















































