Accompagnée par
Marie-Christine Drouin
Villes visitées
Ravenne, Zagreb, Dubrovnik, Split, Kotor, Sicile, Naples (Côte Amalfitaine), Florence, Cinque-Terre, Rome

Bongiorno chers lecteurs,


La traversée de l’Atlantique en vol de nuit vers Venise a duré 8 bonnes heures et s’est très bien déroulée! Un peu de turbulences. L’avion atterrit vraiment en douceur et nous voilà bel et bien en Italie par une journée encore plus belle que celle que nous avons laissé hier à Montréal. Il fait un soleil radieux, pas de vent, le mercure indique 26 degrés. Tous ont leurs valises, et non, nous n’avons pas beaucoup dormi ! Il est maintenant 9h35 (soit 6 heures de plus qu’au Québec).


À notre sortie de l’aéroport, Katia notre hôte vénitienne nous attend comme prévu. On se rend au Tronchetto d’où nous prenons immédiatement un bateau privatisé qui nous emmène tout droit à la Place St-Marc, rien de moins pendant que les valises se rendent bien sagement dans nos chambres à l’hôtel par le transporteur.


Mais bien avant, nous avons eu l’immense plaisir d’emprunter le grand canal qui fait défiler au loin le campanile, la place St-Marc, le pont des soupirs et le palais des Doges. Katia nous montre les principaux attraits de la lagune dont le MOSE, emplacement d’une immense barrière qui se soulève du fond du canal pour bloquer les eaux dès que le niveau est supérieur à 110 cm. Ce phénomène est appelé acquaalta qui, les soirs de pleine lune, fait en sorte que Venise semble s'enfoncer un peu plus.


Naturellement, ici comme partout dans la lagune de Venise, toute circulation se fait en bateau, vaporetto, bateau-ambulance, un bateau-éboueur, bateau-taxi, gondole, bragozzo, barque, motoscafo, traghetto, sans compter le yacht de James Bond !

À l’unanimité, le dîner nous a plu! Lasagne réconfortante, veau en croûte tendre et savoureux et naturellement, un Tiramisu digne de Venise ! Ce dernier nous redonne l’énergie nécessaire à parcourir les dédales des calles vénitiennes bondées. Il faut dire qu’il y a une foule monstre à Venise, car la Mostra prend fin aujourd’hui et les Venise Cap attirent les foules au bord du grand canal pour encourager leurs “rameurs” préférés lors de ces courses ajouté à la Régate Storica que fait défiler un cortège historique sur le Grand Canal avec des bateaux décorés et des costumes d'époque!


Incroyable; ils y sont tous à quelques mètres de nous: la Place Saint-Marc et ses pigeons beaucoup moins nombreux qu’autrefois, la Basilique, le Palais des Doges et ses mosaïques célèbres, le Campanile et ses 99 m de hauteur, reconstruit à la suite de son effondrement du 14 juillet 1902, la Tour de l’Horloge dont nous avons eu la chance de voir tourner l’heure grâce aux enseignements de notre guide, la prison et bien sûr, le fameux pont des Soupirs. Nous sommes sous le charme et on a l’âme romantique malgré cette chaleur inattendue de septembre.


S’il y a tant de monuments intacts depuis des siècles, c’est que Venise est l’une des seules villes qui n’a que très peu subi les bombardements durant la Seconde Guerre mondiale. Nous sommes donc projeté tout à coup, au-delà de presque 1500 ans d’histoire. Allons donc voir de plus près avec nos guides Argentina et Cosetta qui, pendant pas moins de 5 km, nous ont offerts une magnifique balade dans ces fameuses rues étroites, traversant les ponceaux, les canaux et ses gondoliers.

Nous vous épargnerons tous les détails des généreuses explications des guides, mais nous vous invitons à venir constater par vous-même! Voici tout de même un peu d’histoire :

Venise ne serait pas Venise sans ses gondoles. N'est pas gondolier qui veut: le métier se transmettait autrefois de père en fils mais ils doivent maintenant suivre une formation de 2.5 années et obtenir un permis. De 10 000 gondoliers du moyen-âge, il n’en reste que 433 aujourd’hui. Difficile de résister à cette balade si romantique.


Les immenses colonnes de la place St-Marc, près du canal, ont été rapportées en 1170 de Constantinople (ville d'Istanbul actuelle), dont l’une avec le lion ailé tout comme le marbre décorant la basilique, en guise de trophée de la domination vénitienne à l’époque. La tour de l'horloge est tout aussi impressionnante. Elle date de 1499 et son mécanisme est toujours fonctionnel; elle tient l’heure aussi précisément qu’une montre suisse, en plus de montrer les cycles lunaires permettant d’indiquer le mouvement des marées aux marins. Nous avons même pu assister au changement d’heure de l’horloge.


Cosetta et Argentina nous font l’explication des puits d’eau potable (plus de 7000 grands puits) et de la venue de l’aqueduc en 1884. On en apprend plus sur la façon dont les pieux soutiennent les bâtiments de la ville, un projet totalement pharaonique. On est témoin de l’enfoncement des bâtiments en regardant de près les portes des maisons. Plusieurs mesures sont prises pour réduire l’affaissement de la ville comme la MOSE (mur qui s’élève en cas de crue des eaux réduisant les risques d’inondations).


Mais quelle belle journée jusqu’à maintenant. Nous sommes bien sûr fatigués par la durée de cette première journée, mais nous avons déjà de très belles images en tête. Maintenant, voguons vers la terre ferme pour être conduit à notre havre de paix, l’hôtel Villa Florita Monastier. Une grande villa datant de 1710, construite par la noble famille vénitienne Bragadin, qui a accueilli Ernest Hemingway en ses murs durant la première guerre mondiale. Nous sommes attendus par un Proseco au bord de la piscine ! La vita e bella !! Merci à Voyage Louise Drouin pour le choix de cet hôtel au décor typique.


Premier souper ensemble, la joie et la bonne humeur sont présents. Après le succulent tiramisu de ce midi, la tarte à la crème de Mamie ce soir, nous ne tardons pas à gagner nos chambres pour la simple et bonne raison que nous souhaitons tous ardemment, tomber dans les bras de Morphée !


À demain

Marie-Christine, Marie-Claude et leurs amis voyageurs