Accompagnée par
Lucie Garneau
Villes visitées
Genève, Lucerne, Oberland bernois, Gindelwald, Jungfraujoch, Lugano, Tirano, Saint-Moritz, Melide, Brigue, Täsch, Zermatt, Gornergrat, Chamonix, Annecy, Montreux, Lavaux Panoramic, Vevey, Charmey, Berne

Ah! vous êtes déjà là ?


Bonjour et bienvenue en Suisse…vous aussi,


Et oui, 9h50, nous atterrissons. Une idée de notre première impression de la Suisse? Nos passagers qui avaient tombé sur la loto du hasard pour les sièges, et qui prenaient place côté hublot, nous ont dit avoir eu une majestueuse vue des paysages qui nous attendent en Suisse : des montagnes, des montagnes, des vaches, des montagnes…!


Valise ‘’en poche’’, passeport estampillé, à nous la Suisse! Nous rencontrons notre guide André, directement venu de France, pas un petit jeune comme il le dit lui-même mais avec en poche, 45 années d’expérience, 99 voyages, un doctorat…sur l’industrie de la mort (et oui je sais, difficile de faire le lien avec le métier de guide) mais, il est là à nous accueillir chaleureusement à l’aéroport, fidèle comme une montre…suisse. Sa complice, Agnès, également française d’origine, officiera comme conductrice pour presque tout notre circuit. Elle dépose minutieusement nos ‘’ précieux biens’’ dans l’autocar. Mais au fait, quelle langue parle-t-on en Suisse. Le suisse allemand? L’allemand standard ? Le français? L’italien? ‘’L'argot internet’’ et l'anglais? Comme d'autres villes, la Suisse du XXIe siècle est devenue le lieu d'un mélange de langues quasi babylonien. Les langues officielles ici demeurent l’allemand ou, plutôt le suisse allemand, le français et l’italien mais plusieurs régions parlent également une langue nationale : le romanche. Et c’est déjà un mélange de toutes ces langues qui virevoltera dans nos oreilles tout au long de ce voyage.


Bien que la nuit se devine sur le visage de certains passagers, ces derniers sont heureux de débuter la découverte de ce petit pays qu'est la Suisse. Notre rêve devenu réalité dès les premiers kilomètres. André qui dit « :qu’il ne faut pas voyager idiot » et nous présente immédiatement la Suisse » avec passion : même nombre d’habitants que le Québec soit 9 millions (ce n’est plus le ‘’on est 6 millions faut se parler’’ comme dans la publicité qu’on entendait dans notre jeunesse), mais la comparaison s’arrête là car avec ses 41 000 km2, par rapport aux 1,668 millions km2 de la province de Québec, la Suisse avec ses 26 cantons, offre un territoire 40 fois plus petit que chez-nous. Les stations de ski et les sentiers de randonnée pédestre ont été vantés par des connaissances, amis, parents de nos voyageurs, notre guide nous confirme que ces dires sont véridiques. Les pays frontaliers se composent de l'Allemagne au nord, l'Autriche et le Liechtenstein à l'est-nord-est, l'Italie au sud et au sud-est et, la France à l'ouest. Malgré son territoire modeste, la Suisse voie grand dans son secteur économique des plus prospères et des plus développé du monde, conséquence directe de leur niveau de vie l'un des plus élevés au monde. On dit que la stabilité de la Suisse et de sa neutralité, ont attiré bon nombre de capitaux étrangers et d'organisations internationales comme l'ONU. Pauvre en matières premières et ne disposant pas d'énergies fossiles, le pays a décidé de s’orienter vers les services avec les banques et les assurances, le tourisme, le transport, ainsi que vers l'industrie avec notamment la mécanique de précision et des spécialités industrielles, ajoutez à cela des produits, surtout des biens, à forte valeur ajoutée. Petite note ici : pour les addictes de chocolat, on ne vous oublie pas, il en sera question en temps et lieu, un peu de patience!


André mentionne qu’on se dirige vers le mont Pilatus. Pilatus? On connaît les exercices de Pilates et Ponce Pilate dans la religion catholique mais Pilatus? Une légende dit que le corps et l'âme de Ponce Pilate reposaient dans un lac au sommet. Cela valut à la montagne d'être maudite pendant plusieurs siècles et d'hériter du nom de ce gouverneur de Judée. Sous peine de prison (voire de mort), la montée au Pilate fut interdite vous imaginez? Les « conspirationnistes » du temps pensaient que la présence d'importuns risquait de mettre en colère Pilate, dont les colères terribles se déchaîneraient sur …Lucerne, juste en dessous et, ses environs par le biais d’orages et inondations. Ce n'est que vers la fin du XVIe siècle que disparait la peur du Pilate. Fiou! Par chance! Les plus hauts pics sont à cheval sur les cantons de Obwald et Nidwald. Sa cime la plus élevée? Le Tomlishorn, culmine à 2 128 mètres d'altitude. Disons que c’est un bon départ et nous en avons déjà plein la vue avec la cime de l’Esel (2 118 m), et la troisième plus haute cime est l’Oberhaupt (2 106 m) ; entre les deux se trouvent le Pilatus Kulm. L’attraction touristique pour la ville de Lucerne demeure l’Alpnachstad - Pilatus Kulm, la voie de chemin de fer à crémaillère la plus raide au monde (le Pilatusbahn) avec une dénivelé maximale de 48 %, ouverte depuis le 4 juin 1889, électrifiée en 1937 en courant continu 1 500 volts. On y va? Certainement! Ça commence bien notre première journée en Suisse, notre premier train qu’on croyait une relique a été en fait remis au goût du jour et se veut maintenant très moderne. L’expérience est concluante. Après cette première balade, on sait qu’on « adore » prendre le train et que le voyage augure bien. Là-haut, les montagnes nous offrent un panorama exceptionnel sur la région de Lucerne et du lac des Quatre-Cantons magnifiquement situé au creux d'une des baies du lac d’où tombent des parois de 500 m. Ce lac s'est formé lors du retrait du glacier à la fin de la dernière période glaciaire, il y a 12 000 ans. Pas besoin d’acheter des cartes postales…nous sommes dans la carte! De là-haut, le panorama déploie des dizaines et des dizaines de sentiers de randonnée pédestre qui comme on le voie, accueille de nombreux randonneurs. Certains, se sont aventurés sur deux de ces sentiers pour voir « encore plus haut, encore plus loin » ce cocktail de sommets enneigés. Ici, les appareils photos se sont laissés aller à la plus grande joie des amateurs photographes que nous sommes. Alors que nous étions en pamoison devant tant de beautés, des airs de musique attiraient nos oreilles. Quelle fut pas notre surprise de voir deux musiciens de cors alpins nous concocter quelques airs de leur répertoire suisse avec leur cor alpin et, protocolaires comme le sont souvent les suisses, ils portaient leur costume des grandes occasions, un « timing » parfait pour entrer dans la culture suisse.


On ne pouvait redescendre tout de suite car c’est bien connu, un petit lunch en montagne se trouve toujours meilleur qu’en basse altitude. Donc, après avoir pris des dizaines et des dizaines de photos de ce panorama exceptionnel, on redescend mais cette-fois-ci de l’autre versant de la montagne, en téléphérique qui accueille 55 passagers. L’effet est grandiose, même pour celles qui ont un peu le vertige. Construit entre 1954-1956, il relie Kriens au sommet du Pilate. Puis, la deuxième partie de la descente s’exécute en « gondole » que nos voyageurs skieurs reconnaissent pour l’utiliser sur leurs pentes québécoises en hiver. Même si nous ne sommes pas tous des skieurs, on profite pleinement de ce mode de transport pour franchir les montagnes. Certains d’entre-nous avaient décidé sans le savoir de s’arrêter avant l’arrêt final, mais n’ayez crainte, on les a attendus. Un second parcours en gondole fut nécessaire pour se rendre au pied de la montagne et pendant notre attente, une toute jeune fillette nous a démontré son courage d’équilibriste sur le câcle d’acier tout juste là au-dessus du vide. On peut vous confirmer qu’elle aurait de l’avenir au Cirque du Soleil.


Cette première journée en montagnes nous a permis de se balader en avion, en autocar, en train à crémaillère, et en gondoles, ne manquait que le bâteau…ça viendra.


Pour les deux prochaines nuits, nous sommes choyés par l’emplacement de notre hôtel l’Hermitage au pied du lac de Lucerne. La vue fabuleuse sur le panorama des montagnes doit être le plus impressionnante des Alpes. On aime également son volet positionnement en bordure du lac avec sa terrasse que nous fréquentons pour le souper où on assiste au coucher de soleil qui se dépose doucement sur les rives. Bien que lent pour le service, le souper à cet hôtel valait son pesant d’or avec sa salade et son potage de citrouille suivi de ses cailles. Raffiné autant par la présentation des plats que la qualité de ses mets. Copieux, la plupart d’entre nous, épuisés par notre nuit de sommeil écourtée dans l’avion, n’ont pu attendre le gâteau au fromage et son coulis. Le décalage horaire nous a rattrapé. L’endroit est calme, Morphé a tôt fait de nous rattrapper.


Demain? Encore des montagnes, un autre train, c’est bien connu, les vacances ce n’est pas fait pour se reposer.

Toute une première journée en Suisse!


Alors bonne nuit!

Lucie