Accompagnée par
Lucie Garneau
Villes visitées
Genève, Lucerne, Oberland bernois, Gindelwald, Jungfraujoch, Lugano, Tirano, Saint-Moritz, Melide, Brigue, Täsch, Zermatt, Gornergrat, Chamonix, Annecy, Montreux, Lavaux Panoramic, Vevey, Charmey, Berne

Bonjour amis et parents de nos voyageurs,


Un bon petit déjeuner car il nous fallait des énergies pour notre visite à pied de la charmante capitale de la Suisse, Berne.

La route menant à cette ville resplendit de paysages bucoliques comme nous en avons vus en abondance au cours de ce voyage mais dont nous ne nous lassons jamais. La petite heure pour s’y rendre est parsemée de multiples vignes et champs en labour, de vaches trop occupées à brouter plutôt que de tourner la queue pour nous saluer.


Une étude mentionne qu’ici à Berne, les habitants marchent plus lentement qu’ailleurs en Suisse, désolée, on n’a pas pu vérifier. La promenade se déroule à pied avec notre guide locale Marie-Thérèse, distinguée dame aux cheveux blancs … « qui a vu neiger ». La vielle ville construite sur une presqu’île, baignée par la rivière Aar, avec ses six kilomètres d’arcades agrémentées de personnages de la Renaissance, de façades en grès et d’un assemblage de toits typiques rend cette ville au paysage médiéval urbain unique, classée au patrimoine mondial de l’Unesco (1983). Tous ces éléments concordent à en faire une architecture exceptionnelle du Moyen Âge en Europe. Sans se presser (à Rome on fait comme les romains), on a découvert la ville avec son impressionnant panorama alpin, son unité architecturale alors qu’on a aperçu d’autres touristes se laisser porter sur le sentier le long de la rivière. Il paraît qu’un vieil ascenseur extérieur, relie la vieille ville au quartier de la Matte 30 mètres plus bas, fut construit par un illustre personnage… Gustav Eiffel, et fonctionne depuis 115 ans.


Marie-Thérèse mentionne qu’à l’époque, on retrouvait dans la section haute de la vieille ville, les bourgeois et les riches (comme dans la ville de Québec jadis) et, juste en bas dans le quartier industriel, ce dernier était composé d’ouvriers qui avaient leur propre langage secret, le « mattenglish », que les gens d’en haut ne comprenaient pas; ça ne vous fait pas penser au joual de Michel Tremblay?


On retrouve des ours partout en ville, des faux et …de vrais. Une légende raconte que la ville doit son nom à un ours (Bär en allemand) premier animal que le duc Berchtold V de Zähringen, fondateur de la cité 1191, aurait abattu sur le lieu d'implantation de la ville. En 1513, pour une première fois, la ville de Berne héberge des ours, jusqu’en 1857 au cœur de la ville elle-même logé dans une petite fosse inconfortable Depuis 2009, on a construit un véritable parc de 6 0002 mètres pour apercevoir de véritables ours. Alors pendant quelques minutes, près de ce parc, on a joué nous aussi à l’opération « L’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours » et …on les a tous vus, on peut vous assurer qu’ils sont bien nourris. Ils ressemblent aux grizzlys de l’ouest canadien. Inutile de vous dire quel animal est l’emblème de la ville?


Notre guide nous a amené à la tour de l’horloge astronomique pour onze heures. Si les touristes veulent gravir l’escalier en colimaçon, ils doivent monter 120 marches intérieures afin de pénétrer dans le plus connu et le plus vieux monument de la ville. Cet édifice fut successivement; tour de guet, prison pour femme, caverne de pompier et aujourd’hui c’est le beffroi que les touristes prennent plaisir à prendre en photo. À 10h00, 11h00 ou 12:00, tous les touristes se rassemblent en face de l’horloge astronomique pour assister au spectacle du mécanisme presqu’ancestral du carrousel automate de petits personnages qui sortent à l’extérieur depuis 1530, imaginez, un siècle avant l’invention de la renommée montre suisse.


Les maisons sont des oeuvres architecturale toutes plus belles les unes que les autres. Onze fontaines à eau potable jaillissent un peu partout dans les rues. Cette ville a le bonheur de réunir la science et l’art. Il y a même un musée Einstein qui a élaboré sa théorie de la relativité …à Berne. D’ailleurs, on peut voir la « binette » de ce scientifique à l’allure loufoque un peu partout dans la ville à des fins commerciales. Nombreuses sont les horlogers suisses qui ont pignon sur rue et il paraît qu’ici, la mode des vendeurs de cigares demeure toujours présente. Il est étonnant que les gens puissent nager dans la rivière Aar qui sillonne la ville. Son eau est claire et d’une qualité exceptionnelle. Les nageurs se laissent glisser dans le courant tonique pour descendre quelques centaines de mètres avec une bouée, en kayak ou « paddle board ». On a pu apprécier cette vieille ville vivante, agréable et fleurie avec son palais fédéral et ses 26 jets eau qui représentent les 26 cantons de suisse.


Marie-Thérèse avait la clé …du paradis. Elle nous y a amené. Elle a longtemps travaillé pour le collégial, sorte de grande église. Elle nous a expliqué de long en large toutes les sections de ce bâtiment grandiose et sacré. Des vitraux, jusqu’à la chaire, en passant par les mangifiques bancs sculptés dans le noyer qui se situent dans le choeur, tout est judicieusement travaillé avec précision. Chaque petit personnage de bois a son histoire sur ces bancs. L’extérieur fait aussi foie de représentation de scènes religieuses qui nous a beaucoup fait penser à l’extérieur arrière de la Sagrada Familia à Barcelone.


Un autre domaine où en prend son temps à Berne est le repas et ça tombe bien car nous allons manger au somptueux restaurant Kornhauskeller ou le « Chübu », comme l’appellent affectueusement les vrais Bernois. Même si c’est un restaurant, c'est l'un des monuments les plus visités de la ville sur l'Aar. L’importance historique de l’immense pièce crée une atmosphère impressionnante. Les splendeurs des fresques de Münger se marient parfaitement à la gastronomie qu’on veut moderne. Tel un musée, ce restaurant, ancienne Halle aux grains, construite en grès d’Ostermundigen (1711) mérite le titre d’une œuvre majeure du haut baroque bernois. De son côté monument historique et conceptuel, de la cuisine aux douces influences méditerranéennes avec son poulet grillé; tout concordait pour nous de faire de ce repas une expérience unique incroyable. Quel repas apprécié et en bonne compagnie! Vraiment Berne a été pour nous un coup de coeur et ce …à l’unanimité.


Et maintenant pour effacer quelques calories de ce festin du dîner, on prend la direction de Lavaux …en autocar. Une nouvelle prestation a été créé pour discerner l’histoire du vin dans ce canton viticole et terre gourmande. Ce « Pays de Vaud » est une région d’excellence pour notre groupe d’épicuriens. Le vignoble de Lavaux, disposé en terrasses surplomble le lac Léman. Le soleil y répand sa lumière en abondance grâce à une exposition idéale des vignes et la réverbération de ses rayons sur le lac, alors que sa chaleur est emmagasinée dans les murs. Combinaison gagnante pour produire une grande qualité de vin. Nous voilà parti! C’est donc en petit train panoramique que nous avons sillonné le vignoble de Lavaux et parcouru son chapelet de caves de dégustation. Le chemin de St-Saphorin à Lutry monte et descend à travers les vignes, démasquant un paysage de 800 hectares de vignes éminemment variés et disposés en terrasses qui surplombent le lac Léman, avec en arrière-plan, des montagnes enneigées, le meilleur de deux mondes. Pincez-nous! ! St-Saphorin, Dézaley, Epesses: même si ces noms ne nous sont pas encore familiers à la première écoute, on serait très ouvert à tous les essayer. Ils sont des témoins de l’histoire de la Terre et de l’humanité. Ils retracent la naissance du pays, font partie intégrante de l’identité suisse et incarnent l’authenticité, la qualité et la diversité – des valeurs qui se transmettent de génération en génération. Comment voulez-vous qu’ils ne soient pas à la hauteur, impossible. Vraiment ce site est unique. Nous avons également eu la chance d’observer le travail des vignerons qui est ici un peu spécial. On a vu survolé à une dizaine de mètres de nous, un hélicoptère qui transportait les grandes cuves de raisins que le camion des vignerons du coin rapportait à la coopérative.


Puis le petit trains toiristique qui nous était réservé s’est arrêté à un vignoble pour une dégustation de 4 vins du terroir. Quel bon moment de détente par cette magnifique journée où le soleil nous a accompagné pour chacune des activités. Par chance que nous avions notre chauffeur attitré car nous avons dégusté deux blancs, un rosé juste bien coloré et un rouge vigoureux qui fut particulièrement apprécié. Une activité bien montée qui a mis tous nos sens en alerte. Chapeau Lavaux! Pas étonnant que ce site des vignes en terrasses soit reconnu par le site de l’Unesco.


Puis, direction notre hébergement pour les deux prochaine nuits, à Glion, dans les hauteurs de Montreux. Ouf! Le site est situé sur le haut d’une montagne, jusque là ça va mais ce dont il faut tenir compte c’est l’étroitesse de la route minuscule, additionné des multiples courbes et des camions qui osent se montrer le bout du nez en sens inverse, cela complique un peu le trajet, mais notre conductrice Agnès, s’en est, comme toujours bien sortie. Bravo Agnès!


De quoi pensez-vous que nous parlions au souper? Bien sûr de cette splendide dernière journée en Suisse.

Un autre succulent souper, notre dernier, nous attendait à notre merveilleux hôtel, Hôtel Voctoria, situé tout en haut de la montagne. Nous avons particulièrement apprécié leur tradition d’hospitalité, le calme et l’authenticité de cet hôtel Relais et Château de 1869 dont la décoration est demeurée identique depuis des décennies.En faire le tour pour voir leurs 500 pièces de collection équivaudrait à une visite de musée. Josée et Alain avaient tellement aimé les vaches lors de la désalpe samedi dernier, qu’ils ont eu « la chance » d’obtenir une chambre qui avait pour voisine, une vache …à cloche. L’histoire nous dira demain si leur voisine a pris un peu de repos elle aussi pendant la nuit. Ce séjour va rester graver dans notre mémoire.


Demain, pensez à nous, on sera à Lausanne pour notre dernière journée en terre suisse. Ce soir, on va rêver aux montagnes et …à ses courbes suisses !


Bonne nuit à vous aussi!


Lucie


PS 1 À l’arrivée de tous les hôtels de Berne, les clientes reçoivent une passe pour utiliser tous les transports publics gratuitement.

PS 2 Créée en 1905, la Banque nationale suisse (BNS) devient opérationnelle en 1907 à Berne.

PS 3 En 1968, les femmes obtiennent le droit de vote au niveau communal.