Bon matin à la charmante ville d’Annecy,
Une petite bouffée d’air frais et on déguste notre petit déjeuner avant de partir à pied dans la vieille ville d’Annecy avec nos deux guides: Émilie et Denis.
À nous, la Capitale de Haute-Savoie, la « Perle des Alpes françaises ou Venise des Alpes » et ses 131 275 annéciens! Depuis 1960, on a pu remarquer la mise en place d'un programme de conservation des espaces verts et de restauration du patrimoine culturel qui a provoqué l'essor du tourisme alpin et l'organisation du festival international du film d'animation puis, en 1965, de la fête du lac. Ces éléments ont su combler les différentes clientèles touristiques. Saviez-vous qu’en 2021, Annecy s’est vu remettre le titre de « ville de France où l'on vit le mieux », classement établi par l'association Villes et villages à partir de 183 critères. On n’est pas surpris. Au fil de notre visite à pied, on ressent le calme. Les nombreuses berges fleuries et les divers cours d’eau, contribuent eux aussi à son charme, particulièrement son lac long de 14 km avec son eau limpide.
On circule dans la vieille ville abec nos guides et on aperçoit de loin le Château d’Annecy qui fait partie intégrante du paysage. La ville fortifiée a porté plusieurs noms : à l’origine « Boutae » puis « Annecy-le-Neuf » avant d’être « le Vieil Annecy » possède l’un des passés les plus anciens, avec d’importants vestiges de « villages lacustres » datant de l’époque néolithique (-4000 av. JC). Le comte de Genève s’est également implanté à Annecy. Un marché extérieur semblait également être très populaire.
Au cours de la promenade, cette ville artistique nous présente son architecture changeante au rythme de son histoire, ce qui nous a séduit. Entre les monuments historiques et les charmants canaux, les maisons aux façades colorées, les ruelles piétonnes et les arcades médiévales, la vieille ville nous affichent les coulisses du temps.
Construit sur une île rocheuse naturelle, l’emblématique Palais de l’Ile est certainement le monument le plus emblématique et le plus photographié du lac d’Annecy ! Il semble amarré tel un bateau de pierre dans la rivière du Thiou qui traverse la vieille ville, bordé de chaque côté par des maisons baignant dans l’eau, à l’exemple de Venise, qui lui donne des allures de carte postale. Au XIIème siècle, c’était en fait une modeste maison forte et la résidence du châtelain d’Annecy. Au niveau de l’eau, ses robustes grilles rappellent cependant que ce fut par la suite une prison. Il fut aussi hôtel administratif, tribunal, hôtel de la monnaie, archives…et classé Monument Historique en 1900. La vision la plus pittoresque de la Vieille Ville, on a beaucoup aimé.
À quelques minutes seulement, le Musée-Château parait veiller sur l’histoire de sa ville tout comme au Moyen Âge. On peut admirer l’harmonieux développement des façades, fruit et témoin de quatre siècles. Il y a aussi l’imposante tour de la Reine qui est la partie la plus ancienne, datant du XIIIème siècle. Il a servi de caserne lors de l’occupation espagnole à la fin du XVIIème siècle, puis déclaré bien national en abritant les armées républicaines et impériales et a conservé cette fonction jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale. En 1953, la commune d’Annecy le rachète et le restaure l’année suivante. Aujourd’hui, il abrite le Musée-Château et l’Observatoire Régional des Lacs Alpins.
Les canaux et le Thiou (rivière de 3,5 km) animent le quartier ancien. Ce sont avant tout des éléments qui ont façonné la ville avec les montagnes en arrière-scène. On y a vu un artiste qui avait planté son chevalet, un peu comme on le fait devant les paysages de Charlevoix.
On vous l’a dit je crois, on est des romantiques, on a voulu se rendre au Pont des Amours (1907). De cette passerelle, le paysage offre un point de vue ravissant avec d’un côté le lac d’Annecy et ses montagnes en arrière-plan et, de l’autre côté le Canal du Vassé qui s’écoule paisiblement, avec ses barques qui attendent sagement, sous les platanes. La légende raconte qu’un baiser échangé sur ce pont unirait les amoureux pour l’éternité mais …mes couples le sont déjà…d’autres espèrent encore hihi!
Près du pont, on s’est rendu à un espace-parc que les français appelle le « Champs de Mars » plus connu sous le nom de Pâquier, qui signifie « pâturage » comme il l’était jadis aux portes de la ville. Au XVIIème siècle, la généreuse propriétaire en fait don à la ville après avoir fait promettre de ne pas construire dessus, dieu merci!
On file ensuite vers la ville de Chexbres… en Suisse pour un petit lunch, et oui, il faut continuer si on veut faire nos 225 km au cours de la journée. Mais avant de se défiler, il faut vous dire que Chexbres, est à 565 mètres d'altitude et à 12 km à vol d'oiseau à l'est de Lausanne, ville plus populaire. En passant rapidement, on a cu que de son époque romaine, elle a conservé des murs et certaines pièces de monnaies en artéfact et que ses maisons paysannes remontent du XVIIe au XIXe siècle. Il paraît qu’on peut y trouver de nombreux vignobles sur les versants ensoleillés, de même que de l’élevage et agriculture. Par conséquent on y fait le commerce du vin.
Puis, Corsier-sur-Vevey (tout près de Montreux), nous voilà. Quelque chose de spécial ici? Peut-être. Si vous avez aimé comme nous Charlie Chaplin (1889-1977), vous serez enthousiasme de visiter l’unique musée, l’ancien manoir Ban, dédié à la mémoire et à l’oeuvre de son plus célèbre citoyen. Il a vécu avec sa famille (8 enfants) dans ce village de 3 350 habitants de 1952 jusqu’à sa mort. Il paraît que ce musée a été créé par Yves Durand, muséographe québécois en partenariat avec le Musée Grévin en 2016, oui oui, le musée de cire, et a officiellement ouvert ses portes le 16 avril 2016. Si vous saviez tous les secrets des films de M. Chaplin, ainsi que de nombreuses anecdotes autour de sa vie familiale qu’on y a appris. L’héritage cinématographique du plus illustre représentant de l’époque du cinéma muet. Impossible de ne pas retenir notre attention même si vous ne connaissez pas Chaplin. Le site se compose de trois espaces de visite : le Manoir, le Studio et le Parc. On y retrouve une salle de cinéma, des vêtements, des personnages, des objets…Drôle, émouvant, on avait l’impression que Chaplin revivait devant nous. Vous vous souvenez de son film « Les temps modernes »? Cette comédie dramatique américaine de Charlie Chaplin, son dernier film sorti en 1936 qui présentait le personnage de Charlot, lequel luttant pour survivre dans le monde industrialisé? Comme des enfants, nous avons encore souri de ses blagues intemporelles. Nombre de photos, meubles, découpures de journaux…nous ont fait revivre le cinéma muet des années 30/40. Une exposition très variée sur la vie de ce personnage célèbre.
Dans la section du Studio, assis confortablement, une salle de cinéma nous invitait à revoir les meilleurs sections des films de Charlie Chaplin. Plus loin, les décors incroyables des films légendaires revivaient sous nos yeux et les coulisses de la création cinématographique n’ont maintenant plus de secret pour nous. Des photos, des documents de tournage et des articles de presse nous ont dévoilé son génie créatif, ainsi que ses précieux Oscars et …le précieux costume original de Charlot.
Le domaine du Manoir de Ban, d'une superficie de 14 hectares, était autrefois un espace diversifié comprenant des fermes, des écuries, des vergers, et même …un pressoir à vin. Il a été transformé depuis en un havre de paix, agrémenté de pelouses ornées d'espèces exotiques. On a passé 1:30 sur les traces de Charlie Chaplin et si ce n’était que de nous, je crois qu’on y serait encore tellement l’ensemble du domaine nous a émerveillé.
Mais le cœur de la région de Gruyère et ses fromages, nous appelait pour les trois prochaines nuits, l’hôtel Bulle, dans la ville du même nom et canton francophone de Fribourg. Nous sommes sortis dégustés un repas teinté de raffinement tant par le mélange d’ingrédients que la disposition des mets dans l’assiette; poisson et viande de gibier, chevreuil, sanglier et cerf se sont bien partagés l’ensemble des saveurs, le tout arrosé de sauce aux ….champignons sauvages et …de bon vin. Ce n’était pas seulement délicieux mais le menu était accompagné d’un dessert, une oeuvre d’art devrais-je plutôt dire, un immense bolet déposé sur son pied, avec une petite sauce douce et crèmeuse complétait l’assiette, bon pour les yeux et les pspilles,
Le canton de Fribourg, c'est presque un monde à l'envers: on passe du climat vivifiant des montagnes du Sud à la douceur clémente des lacs du Nord. On y retrouve deux langues officielles et trois régions de vacances s'entremêlent sur un territoire plutôt exigu : les Préalpes, la Ville de Fribourg et le Pays des Trois-Lacs.
On entrevoie déjà ces trois journées avec beaucoup de douceur et de plaisir.
Bonne nuit à tous
Lucie