Jour 8 Zermatt * Excursion au Gornergrat * Zermatt

Hola dere tütü, hola dero

Hoite hol i olle o

(Salut, salut tout le monde),

On est en montagne ici à Zermat et il nous faudrait apprendre à « yodeler »

Yodle Adle Eedle Idle Yodle Adle Eedle

Idle Yodle Adle Eedle Idle Oooooo !

Bon, comme ce n’est pas si facile ni à chanter ni à traduire, si ça ne vous fait rien, on va plutôt, tel que promis hier, vous donner des informations sur Zermatt et sur le Cervin et les alentours. La météo aujourd’hui? Ensoleillé, quelques nuages, neige, soleil chaud comme au printemps. Un peu de tout quoi!

On a dormi comme des ours. Pas un bruit, l’air frais, Magique. Déjeuner tellement copieux, qu’on aurait pu nous aussi suivre les alpinistes du mont Cervin. Enfin, ce sera pour une autre fois. Nos amis Agathe et Roger ont décidé de faire la grasse matinée et ont profité de nos magnifiques lieux d’hébergement Relais et Châteaux pour se laisser gâtés aux soins de santé du centre. On était presque jaloux.

Ces stations de ski de la région sont les plus réputées de Suisse et d'Europe, notamment en raison de l'altitude et de l'étendue de son domaine skiable, le plus haut d'Europe et de sa contiguïté avec plusieurs des plus hauts sommets d'Europe. Imaginez skier toute une journée sans avoir à remonter après 10 minutes. Et mieux encore, « La Haute Route Chamonix-Zermatt » (ou High Level Road en anglais), est le nom donné à plusieurs itinéraires de haute montagne entre Chamonix en France et Zermatt en Suisse. Cinq à sept jours sont généralement nécessaires pour effectuer la liaison, à ski ou à pied suivant la saison. Ça doit être ce qu’on appelle « des vacances de ski ».

Ici à Zermatt au pied du Cervin (4 478 mètres), dans le Haut-Valais, à une altitude de 1 620 m, le domaine skiable s’étend sur 350 km de pistes au total, et culminant à 3 883 m. Et si vous voulez varier vos activités, un important centre d'alpinisme et d'escalade vous attend. Nous on a poliment passer notre tour pour l’escalade, on avait oublié nos piolets! Zermatt n’est pas appelée la "Mecque de l'alpinisme" pour rien. Le Cervin, bien que n'étant pas le plus difficile des sommets à conquérir, a le triste record de la montagne suisse où le plus grand nombre de décès d'alpinistes est constaté.

Skieurs, randonneurs, amants de la nature et curieux, se donnent rendez-vous à Zermatt car elle abrite les plus hauts sommets de Suisse, dont 38 des 54 sommets suisses situés au-delà de 4 000 mètres. Ça doit être pour cette raison que les nuages se défilent et laissent généralement place aux journées ensoleillées. Pour vous donner une échelle de comparatifs, chez-nous le Mont Tremblant culmine à 932 mètres et le Mont Sainte-Anne à 803 mètres, une « petite différence » de plus de 1000 mètres. Après le glacier d'Aletsch, dans l'Oberland bernois où nous sommes passés hier, il s'agit de la deuxième plus vaste zone couverte par les glaces des Alpes.

Tout ce qu’on peut vous dire de cette région est « dans les plus » : plus haut sommets, plus haute montagne, plus belle région, plus grande place d’hébergement en montagne…Non, on n’exagère pas.124 hôtels qui offrent une capacité d'hébergement de …17 500 places pour une population de …5 800 habitants. Ici, on privilégie les yeux sur les oreilles et on s’en met plein la vue.

Alors maintenant, on part à la découverte de cette région « des grandeurs ». Il ne faudrait pas faire mentir le titre de nos circuits soit; La Suisse et ses trains. Si nous utilisons régulièrement l’expression « pendre la crémaillère » pour célébrer une installation dans un nouveau logement, nous, on est plutôt aller prendre un « train à crémaillère » pour se rendre au Gornergrat (3 089 mètres) dans la région du massif du Mont-Rose, histoire de voir la plus belle vue sur le Cervin. On ne veut rien de moins que de circuler sur les rails du plus haut et plus vieux chemin de fer à crémaillère en plein air d’Europe, premier train à crémaillère électrique de Suisse depuis 1898, le deuxième au monde…restauré depuis, n’ayez crainte. À « grimper » si haut, ce train a acquis une réputation de « Train à crémaillère vers le ciel » et ce, 365 jours par année! Donc, nous avons d’abord pris un train de la ville de Träch vers Zermat puis un autre de Zermatt vers le sommet du Gronergrat.

Notre trajet de 30 minutes pour 9,4 km. En arrivant sur la cime, on constate rapidement que l’horizon que nous offre le belvédère du Gornergrat est tout simplement grandiose. Gornergrat est sur la liste des plus belles excursions de Suisse.

Le sommet constitue la gare-terminus du Gornergratbahn, et c’est justement ici que nous sommes arrivés juste après avoir fait une petite escale à l’avant dernière station pour prendre quelques photos. La neige, de ce matin a rendue la chaussée très glissante et plutôt que de nous attarder, nous avons repris le train pour aller directement su sommet. En tout, notre balade en train correspondait à une dénivellation totale de près de 1 500 mètres. Une fois sur place, au sud de la gare nous y avons vu deux tours datant de 1960; un hôtel-refuge accueille les touristes, à l’altitude de 3 089 mètres. Dans l’observatoire sud se trouve un radiotélescope de 3 mètres. L’université de Berne y utilise un laboratoire passif pour le contrôle des radiations de neutrons solaires qui fait partie d’un ensemble européen de stations de mesures planétaires. Intéressant de voir que la nature se joint à la science.

Une activité de « parapente virtuel » est proposée aux visiteurs. Cette activité consiste à nous faire voler au-dessus des montagnes…à l’aide de lunette virtuelle. Assis dans une chaise de toile, on survole les sommets de cette région. On voie nos pieds qui pendent, on a l’impression de manoeuvrer les cordes d’un parapente et on voie même la toile du parapente au-dessus de nous. Tous les voyageurs on adoré cette expérience virtuelle de 3 minutes. Un plus pour la visite de ce musée. Un film de son côté présente les 4 saisons de Zermatt, ça donnait le goût de revenir, en hiver, au printemps, en été…

Notre petit dîner a eu lieu au sommet et bien que loin des épiceries traditionnelles, on a mangé comme des rois…trop manger même. Ce repas complétait bien notre visite. Et par la suite, retour et arrêt découverte à pieds de la ville de Zermatt.

Ce beau petit village a su conserver son aspect typique de village valaisan de montagne. Attention, les règles d'urbanisme et de construction sont très strictes, préservant, entre autres, ses « raccards », sortes de bâtiments de petite taille qui font rarement plus de trois mètres sur quatre et généralement à l’apparence de bois vieilli, brun foncé. Nous en avons vu quelques-uns dont entre autres, celui non loin de l’église, qui se trouve à être le plus grand raccar (bâtiment qui servait jadis aux animaux) de la région).

Bien on a aimé circulé à pieds ce village et on en a profité aussi pour faire quelques emplettes suisses pour se rappeler nos plus beaux souvenirs de suisse.

Cette montagne, la plus connue de Suisse notamment pour l'aspect pyramidal qu'elle offre depuis la ville de Zermatt, voie son image régulièrement utilisée pour les logos de marques telles que Ricola (les pastilles) ou …Toblerone (le chocolat).

Lors du souper, un musicien a accompagné notre repas au piano puis à l’accordéon. Il a même yodeler, il avait tous les talents quoi!

En somme, qui dit Cervin dit emblème de Zermatt, l’un ne va pas sans l’autre!

Bonne nuit étoilée!

Lucie

PS Entre la première ascension en juillet 1865 et l'été 2024, près de 600 personnes sont décédées au Cervin. En moyenne, quatre alpinistes y décèdent chaque année. Bonne raison pour le faire…à la marche.