Accompagnée par
Lucie Garneau
Villes visitées
Genève, Lucerne, Oberland bernois, Gindelwald, Jungfraujoch, Lugano, Tirano, Saint-Moritz, Melide, Brigue, Täsch, Zermatt, Gornergrat, Chamonix, Annecy, Montreux, Lavaux Panoramic, Vevey, Charmey, Berne

Buon giorno a tutti,


Aujourd’hui nous étions à Lugano en Suisse italienne. Quel plaisir d’entendre cette langue chantante.


Après nos énergisantes journées de multiples activités et nombreux moyens de transport, voici que nous avons pris notre temps dans cette magnifique ville de villégiature qu’est Lugano et son lac. Était-ce l’influence de son positionnement voisine de l’Italie que Lugano incite à la « Dolce Vita »? Tiens, si on commençait par un petit déjeuner relaxe, qu’en pensez-vous? Après tout, nous sommes le plus au sud de la Suisse et la température y est plus clémente que vers le nord…des montagnes. Ensoleillé, 26 degrés Celsius, pas mal non?


Nous allons rejoindre notre guide locale Leatitia, d’origine italienne, plus précisément du Piedmont. On la retrouve au funiculaire de Monte San Salvatore, à deux pas de notre hôtel. Comme vous le constatez depuis le début de notre séjour; nos centres d’intérêts sont variés. Nous avons donc opter pour une montée en funiculaire pour atteindre le sommet panoramique du Monte San Salvatore (913m), fidèle représentant de la ville de Lugano avec ses vues à 360 degrés des montagnes tessinoises. Il paraît que des gens grimpent la montée plutôt raide de cette montagne. On leur lève notre chapeau. On croise une petite église et sur son toit, hey oui j’ai bien dit sur son toit, on peut y observer les maisons de la ville de Lugano accrochées aux montagnes comme sur la côte amalfitaine. Ce belvédère propose des vues d’ensemble des pré Alpes : du Monviso jusqu’au Mont-Rose, à la Bernina, au Monte Legnone et au sud jusqu’aux Apennins. Bien sûr la vue s’étend également sur le Monte San Giorgio, puis, au nord, le Monte Lema, le Monte Tamaro, le Monte Pizzo Vogorno et le Monte Adula, puis, en regardant vers l’est, il y a le Monte Camoghè, les Denti della Vecchia, le Boglia, le Monte Bré, le Monte Caprino, le Monte Sighignola et, pour finir, au sud, le Monte Generoso…OLÉ! Le Guide Vert Michelin a même considéré l’an dernier, le monte San Salvatore, pour la septième fois comme une destination touristique trois étoiles. Qui dit mieux en fait de montagnes? Amateurs de plaines s’abstenir!


Leatitia nous a vraiment brosser un beau portrait des montagnes environnantes. Place maintenant à la ville qu’est Lugano.

C’est à pied que nous partons à son exploration et plus particulièrement dans la partie plus ancienne au centre-ville. Notre guide mentionne que Lugano se situe dans le canton italophone du Tessin dans le sud de la Suisse en bordure du lac de Lugano. Elle est la troisième place financière suisse et capitale économique de la Suisse italienne. Il s'agit de la plus grande ville de langue italienne en dehors de l'Italie. Dio mio! On compte 65 000 luganais permanents mais ce chiffre grimpe de façon notoire quand arrive la belle saison grâce à son climat, sa végétation luxuriante et ses paysages. On remarque que l’architecture a des formes similaires à nos précédents voyages en Italie. Leatitia confirme que cette partie de la Suisse est un heureux alliage de cultures méditerranéenne et suisse et, plus particulièrement de la région de la Lombardie au nord de l'Italie.


La Piazza della Riforma, occupe la place principale avec ses palais néoclassiques aux splendides couleurs pastel. Les touristes, comme nous, sont nombreux à prendre des photos de ses cafés, bar, boutiques. Nous arpentons la Via Nassa réputée pour être la rue commerçante la plus chère de la Suisse italienne et la cinquième plus chère de Suisse. Nous n’avons fait que passer devant cette rue dédiée aux boutiques du luxe telles que Prada, Versace, Bulgari, Gucci, Rolex et Brunello Cucinelli. Nos cartes de crédit sont demeurées bien à l’abri dans nos porte-monnaies…les boutiques étant fermées le dimanche. Zut!


Contrairement au Québec, où les Kia, Hyundai, Toyota, Honda…circulent en grand nombre, ici, à l’expositon des automobiles sur la piazza, on remarque plutôt les Maserati, Ferrari, McLaren, Lamborguini, Bentley, mais également les jolies petites Kia. Michel a failli repartir avec la Ferrari rouge mais son rêve est parti en fumée lorsqu’il a vu son prix 378 000 francs suisses (ou si vous préférez 655 000 dollards canadiens). Un gars peut toujours rêver!


On dit de Lugano qu’il est le siège de l'Université de la Suisse italienne, fondée en 1996, qui comprend aussi l'Académie d'architecture de Mendrisio et l’un des sièges de l'Université des Sciences Appliquées de la Suisse italienne (SUPSI). La ville abrite également le Centre suisse de calcul scientifique. Y aurait-il un rapport avec le fait que Einstein, fut successivement Allemand, apatride (entre 1896 et 1901), suisse (1901) et de double nationalité helvético-américaine (1940)? Disons simplement que le scientifique suisse fut très présent en Suisse.


Sur la promenade au bord du lac se trouve l’église Santa Maria degli Angioli (des anges). Il y avait un monde fou dans l’église et dohors. Les poussettes étaient à l’honneur et leurs ‘’occupants’’ aussi soit des dizaines et des dizaines d’enfants. On a pensé, â voir les vêtements blancs que les enfants portaient que c’était un baptême communautaire.Quand nous avons pu enfin entrer, nous avons pu apprécier un illustre chef-d’œuvre de la première Renaissance de la Passion et la Crucifixion du Christ (1529). Son auteur? L’artiste italien Bernardino Luini (1480-1532) … disciple de Leonardo da Vinci. Ce qui le distingue se reflète par la vivacité de la scène et son festival de plus de 150 personnages et chevaux. L’église Santa Maria degli Angioli, construite au cours de 1499 et 1500, était autrefois intégrée au couvent des Pères mineurs franciscains, fondé en 1490. Sa façade plutôt sévère donne sur le lac. Luini a également réalisé deux autres tableaux : la Dernière Cène et la fresque de la Vierge à l’enfant et Saint Jean-Baptiste. Visiter des églises comme celle-ci, c’est comme visiter des musées. On n’oublie pas qu’à cette époque le clergé détenait richesse et pouvoir.


Un diner avait lieu à l’hôtel Colorado. Un genre d’excellent ragoût, appelé goulache, servi avec une purée de pommes de terre a ravi nos papilles. J’ai menacé nos voyageurs que s’ils n’aimaient la goulache , on leur servirait…du poulet.Hihi! C’était bien sûr une blague entre nous.


L’après-midi nous réservait une fois de plus une activité relaxante soit, une croisière sur le lac de Lugano, ce véritable bijou de 50 km2 niché entre deux pays, la Suisse et l’Italie occupe un territoire suisse de 63% et italien de 37%. Ce lac glaciaire partagé entre le Canton du Tessin en Suisse et la Lombardie en Italie se situe entre le lac de Côme et le lac Majeur. Il se veut le voisin d’un site du patrimoine mondial, Monte San Giorgio, situé au sud du lac car toute la région située au-delà des rives sud du lac renferme de riches fossiles datant même du début du Jurassique. Nous avons fait quelques arrêts pour prendre ou laisser des gens. Certains bateaux relient Lugano à d'autres communes riveraines, dont certaines n'ont pas d'accès routier. Une fois de plus le paysage est à couper le souffle tout sutour du lac.


Vous avez lu les livres : Siddhartha, Narcisse et Goldmund, ou Klingsors letzter Sommer? Ces livres comptent parmi les œuvres les plus importantes … d'Hermann Hesse. Elles ont été écrites à Montagnola, tout près de Lugano. Aujourd'hui, on peut visiter le musée Hermann Hesse, situé dans un cadre idyllique au-dessus du lac de Lugano. On devra revenir pour le découvrir!


Une autre personnalité a bien connu Lugano et ses environs lorsqu’il était jeune. Vous connaissez Mathieu Baron? Le comédien québécois a vécu plusieurs années dans une commune voisine lorsqu’il était enfant et est retourné vivre avec son père à l’adolescence. Son père était d’ailleurs le célèbre gardien de but Marco Baron qui a terminé sa carrière de hockeyeur et entraîneur en Suisse. Pour de plus amples informations sur ce joueur de hockey, veuillez contacter notre ami Michel, notre bible des sports. Et pour voir « Mathieu Baron et ses retrouvailles italiennes », c’est sur le canal Noovo que vous retrouvez son histoire.


À notre retour en après-midi, bon nombre d’entre nous n’avons pu résisté à un « gelato », une glace italienne artisanale qui fait tourner les yeux et …les papilles!


Lugano? On a bien aimé, tes ruelles en pente, tes piazza, tes montagnes, tes jardinières fleuries accrochées aux maisons ainsi que …tes palmiers et… ta langue de Dante qui, avouons-le, est plus douce et musicale à l’oreille que l’allemand.


Un autre bon repas à l’italienne, des pâtes, nous attendait à notre hôtel. Oui, on vous promet de se mettre au régime à notre retour.


Dernière nuit à Lugano…qu’on a beaucoup apprécié.


Demain? On verra …demain!


Buona notte


Lucie


PS 1 Vous trouvez que l’euro est cher? Le franc suisse l’est davantage.1 franc suisse (chf) nous coûte 1,73 dollar canadien. À Lugano on peut payer en euro à cause de sa proximité avec l’Italie.


PS 2 Savez-vous qu’il existe un arbre à spaghetti à Lugano? Ce fut plutôt un arbre de fiction ayant donné lieu à un canular, diffusé le 1er avril 1957 par la BBC, sous la forme d'un reportage de trois minutes, dans le cadre de l'émission d'actualités Panorama, en guise de… poisson d'avril. Le reportage racontait que, cette année-là, dans la région du lac de Lugano, en Suisse, la récolte du spaghetti avait été particulièrement abondante en raison d'un hiver plutôt doux et de « la quasi-disparition du charançon du spaghetti ». La pellicule montrait même des images d'un « festival de la récolte » traditionnel ainsi qu'une discussion sur l'hybridation d'arbres nécessaire pour obtenir des spaghettis de longueur « parfaite ». Désolée, vous devrez continuer d’acheter ces pâtes à votre supermarché du coin!