Située dans la « Bay of Plenty », cette ville au climat doux et ensoleillé abrite les plages les plus populaires de Nouvelle-Zélande. Tauranga, la ville principale, est le plus grand port exportateur de Nouvelle-Zélande et le Mont Manganui, à côté, est célèbre pour ses plages de surfeurs. Le Mont Munganui se trouvait juste à côté du port où notre navire était accosté. Nous avons donc, ce matin après avoir retrouvé Shelly, notre guide, quitté le port pour longer les superbes plages de la ville, qui sont dans les plus belles du pays. Ces plages spectaculaires qui attirent les surfeurs tout au long de l'année sont bien populaires pour y avoir une maison secondaire. Les magnifiques demeures que nous avons aperçues le long de notre parcours étaient vraiment très jolies et la fenestration ne manquait pas. Par contre d’après notre guide le coût pour une propriété est de plus de 1,5 million de $.
C’est par l’Elms Mission Station (bâtiment historique où habitaient les missionnaires) que nous continuons la visite de la ville. Ce beau petit village fondé dans les années 1835 par un prêtre anglican avait été installé dans ce petit port afin d’aider la colonisation des tribus maoris de la région. Nous avons visité la maison où habitait la famille, la petite église, la bibliothèque et avons fait le tour de cet endroit avec deux charmantes dames volontaires qui nous ont parlé de cette époque.
Ensuite, nous nous dirigeons vers la région « Te Puke » où se trouvent les grandes cultures de kiwis. Cet endroit se veut la découverte de l’histoire et de la culture du kiwi. Ce fût un visite des plus intéressante.
Voici un peu d’information sur le kiwi :
Connu en Chine depuis des millénaires, le kiwi est ramené en Nouvelle-Zélande en 1904. L’espèce y est améliorée et des plantations se développent. Dans la deuxième moitié du 20e siècle, le fruit est exporté en Amérique et en Europe. Encore exotique dans les années 1980, il est devenu depuis un fruit de consommation courante et se cultive un peu partout dans le monde. À côté du kiwi vert, d’autres espèces se développent comme le kiwi gold que nous avons goûté aussi aujourd’hui et le kiwi rouge que nous avions goûté dans l’île du sud. Pour ce kiwi rouge le Canada devra attendre probablement 8 ans avant de les voir apparaître dans nos épiceries d’après notre guide de la ferme. Le kiwi est originaire du sud-est de la Chine, où il pousse à l’état sauvage. Sa culture est attestée à partir du 8e siècle AEC. Il est amené en France une première fois dans les années 1740, sans susciter d’intérêt particulier. À la fin du 19e siècle, des plants sont introduits en Europe, puis aux États-Unis, mais le kiwi reste une curiosité végétale et ne retient l’attention des botanistes que pour la beauté de sa forme.
La Nouvelle-Zélande le découvre en 1904 et va jouer un rôle décisif dans la diffusion de ce fruit, qui est alors appelé ‘groseille de Chine’. Une fois l’espèce acclimatée, les cultures se développent : les premières caisses de fruits arrivent en Angleterre en 1952. Comme il était difficile de promouvoir des ‘groseilles de Chine’ aux États-Unis en pleine guerre froide, le fruit est appelé kiwi, du nom de l’oiseau de la Nouvelle-Zélande.
Grâce à une campagne publicitaire intense dès 1974, le fruit connait une large commercialisation sur les marchés européens. Encore exotique et cher au début des années 1980, il devient un classique dans les années 1990. Sa richesse en vitamine C constitue sûrement un atout supplémentaire pour sa commercialisation. À la suite de la Nouvelle-Zélande, de nombreux pays se lancent dans la culture et deviennent d’importants producteurs : le kiwi s’est bel et bien acclimaté un peu partout dans le monde.
Le kiwi appartient au genre Actinidia, une liane sarmenteuse, que l’on guide sur des treillages lors de sa culture. Le genre compte une bonne cinquantaine d’espèces, avec une grande diversité de fruits. On trouve des Actinidia à chair jaune, orange, verte, à épiderme lisse ou velu.
Les Néo-Zélandais ont obtenu des fruits de plus gros calibre par sélection. Le plus connu, le kiwi à chair verte dénommé Hayward du nom de son inventeur, a été mis au point en 1928. Il est pratiquement devenu synonyme de kiwi vert, même si d’autres variétés à chair verte existent et dominent nettement le marché international. Les professionnels se sont également mis à développer les kiwis à chair jaune, notamment en Chine. Depuis les années 2000, la variété néo-zélandaise Zespri Gold kiwifruit commence à se faire une place. Sa peau brune est presque lisse et sa chair jaune dorée a un goût légèrement acidulé.
Une fois cueilli, le kiwi se conserve dans un endroit sec et frais pendant huit semaines. En dessous de 0°C, il peut se conserver entre quatre à six mois. Les récoltes en Nouvelle-Zélande se font au mois de mai, et les fruits sont importés durant l’été. En Europe, elles ont lieu principalement au mois de novembre : les cultures dans les deux hémisphères permettent un approvisionnement continu du marché.
En Amérique, notre guide nous apprend que la demande l’année dernière a augmenté de plus de 50%, ce qui représente beaucoup de kiwis exportés vers l’Amérique.
En 2016, « le volume de kiwis produits en Nouvelle-Zélande enregistrait déjà son plus haut niveau », lance, enthousiaste, Doug Brown, président de la principale coopérative, Zespri. Tout comme les 2 500 autres producteurs de kiwis de la Nouvelle-Zélande, l’homme a de quoi se réjouir : en 2017, la principale production fruitière du pays confirme sa performance et va même au-delà, en passant de 420 000 tonnes en 2016 à 465 000 tonnes en 2017.
80 % de la production de kiwis sur les 13 500 ha de vergers est plantée dans la « Bay of Plenty », région du nord-est de la Nouvelle-Zélande. C’était vraiment intéressant de faire cette belle visite et de goûter à ces fruits sur place. Les kiwis jaunes dégustés étaient de la récolte de l’année dernière car on peut les conserver facilement si on a de bonnes conditions.
Nous sommes ensuite arrêtés dans une fabrique de miel « Manuka » et nous avons aussi dégusté ce miel produit dans la région depuis 1974. On termine par une crème glacée arrosée de miel pour le bonheur de mes voyageurs.
On rentre au port et nous avons le reste de la journée libre.
Demain, première journée en mer pour le bonheur de tous, qui profiteront de leur beau navire!
Louise