Accompagnée par
Louise Drouin
Villes visitées
Christchurch, Greymouth, Glacier Franz Josef, Queenstown, Mont Cook, Auckland, Tauranga, Wellington, Akaroa, Dunedin, Dusky Sound, Doubtful Sound, Milford Sound, Hobart, Melbourne, Sydney, Alice Springs, Ayers Rock, Cairns

Je dois commencer ce matin par vous parler de notre exceptionnel souper d’hier soir au « Earth Sanctuary ».  C’était une première pour moi, cela  m’avait été proposé cette année.  Les autres fois, j’avais un souper dans le « Outback » mais jamais comme celui que nous avons eu la chance d’avoir ce soir.  Premièrement, c’est l’accueil de cette famille qui est venue s’installer il y a plus de 20 ans dans ce centre rouge australien, loin de leur vie dans la région du Victoria, sur le bord de l’eau.  Un homme et une femme qui étaient des enseignants ainsi que leur 4 garçons ont plié bagage et ont décidé de se faire une nouvelle vie dans le désert.  C’était un peu les année hippies et notre charmant hôte, Tom, l’un des 4 garçons, nous en parle avec passion. Ils ont monté une belle entreprise familiale et offre aux voyageurs la chance de vivre un peu différemment le « Outback » avec la possibilité de dormir dans un swag australien (un lit matelas, sac de couchage et compagne de danse Matilda) les photos vous montreront ce que c’est. 

Tom nous apprend avoir passé les 10 premières années de sa vie du désert en couchant dans ce swag en admirant les étoiles.  Nous avons eu notre Pierre qui a confectionné un pain dempa typique fabrication des aborigènes qui cuit 45 minutes dans le chaudron de fonte. Par la suite un succulent souper buffet du bush avec steak, saucisses et poulet, accompagnés de légumes et salades, sans oublier le bon vin australien ou la bonne bière.  Le clou de la soirée fût après le souper, de suivre Tom un peu plus loin afin d’aller admirer les étoiles en sa compagnie et avec toute la passion qu’il sait si bien nous partager. Il nous explique les constellations et nous les pointe avec un laser puissant qui nous fait bien comprendre ce ciel étoilé. Quelle belle découverte et surtout de terminer avec la vue dans un télescope de dame la lune.  Nous avons pu y voir les cratères de la lune, quelle belle expérience.  Nous avons passé une soirée mémorable grâce à cet homme exceptionnel qui sait si bien partager sa passion et un peu de sa vie. Il est maintenant papa de 2 jeunes enfants et vit dans une maison inusitée en forme de boule que nous avons vu lors de notre cours sur les étoiles. Tout est en harmonie avec la nature et ils produisent tout ce dont ils ont besoin pour vivre. C’est tellement inspirant cette histoire que tous étaient enchantés de leur passage dans le désert de Alice Springs.

C’est très tôt ce matin que nous prenons la route. Pas si tôt que cela mais 7 h 30 c’est souvent la meilleure heure surtout lorsque l’on visite des endroits désertiques. La température est plus agréable lorsqu’il est plus tôt.  D’ailleurs ce matin nous avions environ 16 degrés à notre départ mais au soleil le ressenti était plus de 22 degrés déjà. Nous aurons au moins 32 à 34 degrés dans le désert près de Ayers Rock cet après-midi. Notre journée sera marquée par de beaux paysages désertiques et une route à faire de 450 km jusqu’à notre prochaine ville où nous passerons la nuit. Nous avons un autobus des plus confortables et mes 18 voyageurs se prélassent en s’installant un passager par deux sièges. L’autobus nous permet d’apprécier la route avec tout le confort. 

Notre première pause : une ferme avec des dromadaires!  Oui, oui, en plein désert et tout!  L’exotisme à son meilleur!  Notre belle Clémentine nous parle d’ailleurs de ce qui s’est passé dans le désert avec tous ces dromadaires qui ont été laissés libres et se sont multipliés en grand nombre jusqu’au jour où les autorités australiennes ont dû commencer à s’occuper du problème.

Un autre arrêt pour couper la route et cette fois-ci ce sont des autruches que l’on aperçoit. 

Puis, la vedette de notre journée, Ayers Rock, communément nommé Uluru. Depuis que le parc a été classé parmi les sites naturels du Patrimoine mondial de l'UNESCO en 1987, le nombre de visiteurs a augmenté jusqu'à dépasser 400 000 par an depuis l'an 2000. Bien que l'augmentation de la fréquentation touristique bénéficie avant tout à l'économie régionale et nationale, elle présente aussi un défi à relever pour la conservation de l'héritage culturel du site. Dans cette optique, il a été classé parallèlement site culturel par l'UNESCO en 1994.

Uluru est un inselberg en grès, à 348 mètres au‐dessus de la plaine. C'est un lieu sacré pour les peuples aborigènes Pitjantjatjara et Yankunytjatjara, à la base duquel ils pratiquent parfois des rituels et réalisent des peintures rupestres d'une grande importance culturelle. Ceci combiné à ses singularités géologiques et hydrologiques, ainsi qu'aux remarquables teintes qu'il peut prendre, en particulier au coucher du soleil, en a fait un des emblèmes de l'Australie, depuis sa découverte par les Occidentaux en 1873.

Il est classé sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO au travers du parc national d'Uluru‐Kata Tjuta dont il est, avec Kata Tjuta, l'une des formations emblématiques. Ce parc protège des espèces fragiles, adaptées au climat aride de l'Outback, et qui constituent une ressource importante pour les Anangu. Il est devenu une attraction touristique phare à partir des années 1940.  Ce statut a provoqué diverses réactions des aborigènes, surtout lorsque certains des 400 000 touristes qui défilent chaque année s'aventurent à escalader le rocher.

Les autochtones Pitjantjatjara appellent le rocher Uluru. Ce mot n'a pas de signification particulière, si ce n'est qu'il est porté comme un nom de famille local chez les anciens. Le r souligné ṟ dans Uluṟu représente une consonne spirante rétroflexe voisée utilisée par certains dialectes de l'anglais améri‐ cain. Cependant on le retrouve pour traduire les mots « protection » et « long sommeil » ou « périple » utilisé aussi pour définir la « liberté », dans la plupart des langues Anangu.

Le monolithe d'Uluru est un site sacré des aborigènes, ils lui vouent un grand respect et, bien que leurs rites demeurent secrets, on sait que deux sites d'Uluru sont d'une haute importance religieuse : l'un pour les femmes âgées, l'autre pour les hommes les plus initiés, qui y convergent par centaines lors de rares cérémonies. Ces deux sites en particulier sont interdits à la photographie, afin que les Anangu n'aient pas connaissance des rituels du sexe opposé.

Puis, déjà le temps d’aller nous installer à l’hôtel, situé ici, dans le désert. Pour notre soirée spéciale du désert, nous sommes invités à une sortie bien particulière appelé « Sound of Silence ». Le désert, le champagne, des canapés, un souper de même qu’une courte conférence sur les étoiles. Une nuit dans le désert ne serait la même sans l’observation du magnifique coucher de soleil sur Uluru que nous partageons tous avec émotion…. Que ça fait du bien de prendre un moment pour se poser et réaliser que nous avons de la chance d’être ici, aujourd’hui, à s’émerveiller des beautés de notre belle Dame Nature.  Les changements frappants de couleurs sur le monolithe qui émerge de la plaine désertique, il n’y a pas de mots pour vous décrire ce que l’on ressent… Notre cœur et notre tête sont remplies d’images sublimes! Une autre superbe journée qui se termine sous ce ciel étoilé quelle chance de découvrir ce coin du monde.

Les anecdotes de cette soirée suivront demain matin.

Louise