Belle matinée à tous,
La journée sera belle! Le déjeuner fut une fois de plus digne des grands hôtels. Cachez vos balances en arrivant. On ne voudra pas les voir.
Ce matin, dirigeons-nous pour faire connaissance avec …Milano! Chemin faisant, Alex nous raconte que, située au pied des Alpes et au cœur de l'Italie du Nord, la capitale lombarde fait partie d’une région dynamique et densément peuplée, cœur industriel et poumon financier de l'Italie. il nous informe aussi sur la mafia beaucoup moins présente dans le nord que dans le sud du pays, à part peur-être « les petits poissons », les jeunes dans la drogue. Pour nous rendre à Milan, nous avons emprunté la première autoroute de l’Italie qui fut inauguré en 1924. Elle était payante et le préposé faciste devait faire un salut militaite à la sortie des véhicules…sauf la nuit…puisqu’elle était fermée. Sur cette autoroute, évidemment, nous nous sommes arrêtés à la plus vieille station service composée d’arcades et …d’un lustre de Murano. Il va sans dire que nos parents ou arrières grands parents ne reconnaitraient plus les lieux. Plus loin, se trouvait une usine de Alpha Roméo et son musée.
À Milan c’est sérieux. Ce grand pôle d'attraction est aussi connu pour les sièges d'entreprises, notamment dans le secteur de la mode dont Milan est l'une des capitales mondiales puisqu’elle accueille notamment l'une des principales Semaine de la mode. Justement, ce marché de la mode italienne attire non seulement les amateurs de mode mais les mannequins et les paparazzis internationaux qui se rendent deux fois par an dans la ville pour ses foires de printemps et d'automne.
Les nombreuses marques de luxe parmi les plus célèbres, Armani, Prada, Versace, Valentino y ont boutique. Le Salon international du meuble a sa vitrine pour son volet design On a vite compris lors de notre visite que, avant toute chose et toute qualité, tout ce que l’on porte, tout ce que l’on crée, de la petite robe pour faire le marché à la cafetière, se doit d’être beau et raffiné (on n’a pas vérifié si cela tient compte des humains hihi!). Financièrement, la ville tient le haut du sommet de toute l’Italie, normal, elle détient le titre de deuxième ville la plus peuplée du pays (1 366 000 milanais) et se trouve au centre de la plus grande zone urbaine et métropolitaine (3 86 100 habitants) d'Italie. Oui, elle fut détruite par les bombardements mais depuis ce temps, elle s’est vite transformée en une capitale commerciale cosmopolite florissante. Nous juste à voir l’élégance et le raffinement des nombreuses boutiques de toutes sortes, on peut vous le confirmer… » y a de la richesse dans l’air!
On rencontre notre guide locale, Stéphania qui amorce sa visite par un magnifique château au coeur de la ville. Le château des Sforza (Castello Sforzesco en italien), est une forteresse construite au xv e siècle par Francesco Sforza, duc de Milan, sur les ruines d'une citadelle édifiée au même endroit par Galéas II Visconti. Il est aujourd'hui transformé en musée. À l'époque on mesurait la quantité de terres conquises au nombre de châteaux, ce nouvel édifice symbolise l'avènement d'une nouvelle dynastie.
Notre guide nous montre qu’il s'agit d'un quadrilatère, entouré de douves, et flanqué, côté ville, de deux tours rondes, qui abritaient des citernes d'eau, et côté campagne (à l'époque) de deux tours carrées. Elle mentionne que le château était divisé en deux parties, séparées par un fossé, le fosso morto. Côté ville, un vaste champ de manœuvre auquel étaient adossées les casernes. Côté campagne, la cour ducale et la Rocchetta, forteresse à l’intérieur de la forteresse, où demeurait le duc. Le trésor ducal était conservé à l'intérieur d'une des deux tours carrées, la Torre Castellana.
En fait, on apprend qu’à l’époque c’était une véritable ville dans la ville, il abritait la cour et de nombreux serviteurs et officiers avec ses cuisines, ses boulangeries, ses greniers, ses armureries, sa prison, ses quartiers pour les gardes, les bureaux du gouvernement, ses immenses halls de réception, ses petites pièces pour les audiences privées et les appartements du prince.
Leonardo da Vinci y a même laisser de ses peuvres. En 1893, les autorités militaires rendirent le Château des Sforza à la Commune de Milan. Il a été restauré après avoir été endommagé par une bombe en 1943.
Stéphanie mentionne qu’en 2026, Milan ajoutera une autre corde à son arc dans le monde sportif cette fois-ci puisqu’elle accueillera pour la première fois les Jeux olympiques d’hiver en 2026 avec une voisine du nord; Cortina d’Ampezzo. Lorsque vous regarderez ces jeux et plus particulièrement dans les disciplines de patinage artistique, hockey sur glace, patinage de vitesse et patinage de vitesse sur piste courte, para-hockey sur glace, vous saurez qu’ils ont lieu à Milan. L’histoire nous dira si les athlètes seront vêtus …comme une carte de mode.
Puis on s’est dirigé vers… la Scala! Ce théâtre d’opéra de renommée internationale a été construit sur la commande de Marie-Thérèse d'Autriche et inauguré en …1778. C’est incroyable de s’imaginer la grandeur de tels bâtiments initiés à cette époque alors que nous au Canada, on en était au commerce des peaux de castors!
Giuseppe Verdi y fait les premières de plusieurs grandes œuvres et permet à la salle de parvenir au prestige actuel. Il est revenu avec Aida en 1872, Otello (1887) et Falstaff en 1893. Mais on est un peu étonné d’apprendre qu’en 1904 fut le jour du plus célèbre fiasco de la salle, avec la création de Madame Butterfly de Puccini, n’étant pas du goût de tous. Ah si Pucini revivait, les cheveux lui dressaient sur la tête à voir les commentaires des réseaux sociaux! La Scala a donné de nombreuses représentations des opéras de Richard Wagner et des pièces de « notre » Robert Lepage en 2008 et 2009. On aurait bien aimé être derrière les rideaux lorsque Rudolf Noureev, cette grande étoile de la danse classique a foulé les planches de ce lieu mythique ou encore Maria Callas, la plus grande cantatrice. Mais vous, peut-être connaissez-vous quelqu’un qui était présent à la Scala lorsque qu’en juin 2011, le chef d’orchestre Yannick Nézet Séguin s’est livré à ses débuts à La Scala de Milan dans Roméo et Juliette de Gounod?
L’un des grands moments de notre visite piétonnière a eu lieu à la Galleria Vittorio Emanuele II (ancien roi d’Italie). Cette galerie marchande historique (XIXe siècle, ouverture en 1878) et élégante à l'architecture néoclassique a tendance baroque a la particularité d’être couverte d’un dôme de verre d’époque. La lumière s’immisce de partout. Ses planchers? Des mosaïques complexes. Boutiques de luxe, bijoux, haute couture italienne, œuvres d'art ont pignon sur rue dans une ambiance animée. De par sa nature, on y a trouvé des ressemblances avec sa cousine du sud, la Galleria Umberto à Naples, qui elle se veut plus modeste. Son surnom de « salon de Milan » lui convient parfaitement. Au cours de l'été 1943, la Galerie fut presque entièrement détruite sous les bombardements aériens anglo-américains. La couverture en verre, et une partie de la structure ont été démolies, et les façades ont été endommagées…mais on a tout reconstruit dès 1948. La galerie adopte la forme d'une croix et se termine par un arc de triomphe à la place du Dôme. Un élément qui nous a impressionné fut la nature de sa structure en partie métallique et surtout de ciment naturel moulé, de couleur ocre. On dit d’elle que c’est l’un des plus beaux exemples de l'architecture cimentière, en ciment prompt naturel, du XIXe siècle. On a su coordonné les matières nobles. Facile à trouver lorsque vous viendrez car elle constitue un passage entre la place du dôme de Milan et la Scala.
Et on vous a gardé le meilleur pour la fin avec la monumentale cathédrale gothique de Milan, le Duomo qui a « clochers sur rue » dans le centre-ville et sur la …Piazza del Duomo.
En regardant la cathédrale de l’extérieur avec Stéphania, on apprend que la construction de l'impressionnant Duomo di Milano a commencé au XIVème siècle (1386) et ce n'est qu'au milieu du XXème siècle (1932) que l'église a été achevée, cinq siècles et demi plus tard et; nous qui étions un peu gêné des retards de construction au Québec! Ce duomo se présente comme une façade de style baroque et une grande dentelle de tourelles qui s’ajoutèrent au fil des …siècles. Chaque période de construction a amené de nouveaux créateurs, des restaurations d'éléments architecturaux antérieurs avaient déjà commencé. Les fins connaisseurs en architecture s’intéresseraient à retracer le développement des détails architecturaux d'une période particulière. Pour nous, le Duomo de Milan demeure la troisième des plus grandes cathédrales du monde (la plus grande étant la basilique Saint-Pierre de Rome, la deuxième Séville) et s'étend sur près de 12 000 mètres carrés. Au fur et à mesure qu’on s’approchait du Duomo ce matin, on se rendait compte de la légèreté de l'édifice en termes de couleurs grâce à l'utilisation de marbre blanc. De notre premier coup d’œil, les nombreuses tourelles pointues appelées pinacles, et les quelques 2000 statues retiennent notre attention. Les imposantes portes de bronze démontrent le raffinement des sculpteurs. On dit que c’est ici qu’on retrouve les plus grandes fenêtres en forme d'ogives gothiques du monde. Les vitraux occupent également une place importante pour la valeur de ce bâtiment.
Ah autres siècles autres mœurs, les tendances européennes de l'époque de donner à la ville un majestueux édifice et de symboliser ainsi les ambitions de son état, occupait une place primordiale.
Il faut avouer que notre balade dans Milan nous a permis de constater que la ville est l'héritière d'un système de voies de circulation remontant à l'époque …médiévale et à la Renaissance. En particulier, le Duomo qui donne sur un parvis de petite envergure et irrégulier, et les rues attenantes deviennent étroites et tortueuses, tout le contraire des quadrilatères des grandes villes américaines comme New-York…mais c’est aussi ce qui fait son charme!
Deux heures de libres ont permis à certains de manger une succulente pizza italienne et qui sait de goûter au célèbre Aperol Spritz ou au Limoncello Spritz, complété par le plus célèbre mets italien…un gelato!
Puis à 15:00 on a dû repartir car la route pour se rendre à notre second hôtel pour les cinq prochaines nuits dans la région du lac de Garde, est plutôt longue.
Quelques-uns en ont profité pour se laisser aller à la rêverie pendant le trajet.
Notre arrivée à Pieschiera nous a impressionné par l’ampleur du domaine de notre hôtel, le Relais Corte Cavalli, en pleine campagne. On vous en reparlera au cours des jours qui suivront.
Demain, on se rend à une très chouette ville qui a un nom qui ressemble à celui de nos tantes…Simone, quelle est cette ville italienne?
Faites de beaux rêves!
Lucie