Accompagnée par
Lucie Garneau
Villes visitées
Milan, Lac Majeur, Îles Borromées, Lac de Côme, Lac D'Orta, Turin, Lac de Garde, Sirmione, Vérone, Valleggio, Borghetto Sul Mincio, Isola Della Scala, Padoue, Lido De Jesolo, Venise

Bon matin famille et amis de toujours!


Un autre succulent déjeuner varié, des fruits, des oeufs, des charcuteries, du pain miam miam, je ne vous parle plus des cafés car « c’est la marque de commerce des italiens : leur espresso ». Ils font fureur auprès de nos voyageurs.


Un petit 60 kilomètres nous a permis de se rendre dans la ville notoire de Vérone, l’une desplus belles villes d’Italie. Chemin faisant, Alex, notre guide de parcours nous enseigne quelques mots et expressions en italien comme « Mama mia » qui est utilisée un peu « à toutes les sauces ». On apprend aussi la différence entre le célèbre gâteau milanais le « panettone » et son cousin de Vérone le « pandoro » qui opte pour la forme pyramidale étoilé de huits pointes…comme l’étoile de Charlevoix brodée sur les catalognes particulièrement. Sitôt arrivé, on rencontre notre guide locale qui se prénomme Sara, une italienne originaire de Milan.


Comme les remparts, datant de la Renaissance, bordent le fleuve, on les voie à notre descente de l’autocar, tout autour du château. Ce dernier connut des périodes florissantes sous le règne de la famille Scaliger aux XIIIe et XIVe siècles et, sous la République de Venise, du XVe au XVIIIe siècle. La différence importante de Vérone est qu’elle a su préserver un nombre remarquable de monuments de l'Antiquité, de l'époque médiévale et de la Renaissance. Un beau trio quoi! Et pour cette raison, le centre historique de Vérone a été déclaré site du patrimoine mondial de l’UNESCO. Une valeur universelle exceptionnelle.


Vous partez à sa découverte avec nous?


D’abord, Sara nous situe Vérone, elle est bien installée au pied des monts Lessini et le cours d’eau sui serpente à travers la ville se nomme le fleuve Adige. Elle date de …l’époque préhistorique mais a pris rapidement de l’expansion plus particulièrement au début du XIIe siècle, alors devenue commune autonome, elle prospéra sous la domination de la famille des Scaliger. Formé par la cité romaine, le cœur de la ville renferme une des plus riches collections de vestiges romains du nord de l’Italie.


En traversant la passerelle, on entre dans le Castelvecchio (Vieux Château) qui a été édifié pour défendre la ville des invasions de l'extérieur et des révoltes intérieures venant du peuple. Il fut construit entre 1354 et 1356 pour la famille des Scaligeri par Cangrande II. À la fois résidence des seigneurs et forteresse, il fut utilisé ensuite comme caserne, puis comme prison. La forteresse a été établie à un point stratégique. Le pont, utilisé exclusivement par les familles nobles, pouvait être traversé à l'abri des attaques et permettait de sortir rapidement de la ville. Les différents points de vue nous ont permis de le prendre en photos « sous toutes ses coutures » et même d’immortaliser un musicien qui jouait d’un instrument ancien, également bien vêtus des costumes de l’époque


À partir de 1404, date à laquelle la ville de Vérone est rattachée à la république de Venise, il fut exclusivement utilisé comme dépôt militaire. Au XVIIIe siècle, il accueille l'Académie militaire. En 1797, il fut le théâtre d'affrontements contre l'armée napoléonienne. La façade qui longe l'Adige fut reconstruite dans un style néoclassique. À l'époque où Vérone appartenait au royaume d'Autriche, le Castelvecchio continua à être utilisé comme bâtiment militaire.


C'est au cours du XXe siècle que le Castelvecchio connut un profond changement. Le directeur des musées de la ville Antonio Avena et l'architecte Ferdinando Forlati ont mis un terme à une utilisation exclusivement défensive du château en réintégrant les crénelures (des découpures en forme de créneau ou, si vous préférez comme une dentelle géante à sa tête) de l'enceinte et des éléments inspirés de l'époque du gothique tardif. En 1925 le château devint un musée, sa restauration étant terminée en 1928. Le musée est aujourd'hui un chef-d’œuvre de la muséographie italienne d'après-guerre.


Parmi les vestiges toujours présents de cette époque, on compte la porte de la ville, Porta Borsari, les vestiges de la Porta Leoni, l’Arco dei Gavi, qui fut démoli à l’époque napoléonienne, puis reconstruit près de Castelvecchio dans les années 1930, dont on a pris également des photos, le Ponte Pietra, le théâtre romain et les arènes avec leur amphithéâtre.


En poursuivant notre marche éducative, on distingue rapidement une structure nous rappelant le Colisée de Rome…de format légèrement plus petit: L'Arena, ou les arènes, de Verona, là en plein centre-ville. Cet amphithéâtre romain conservé intact depuis le 1er siècle avant JC, on y célèbre chaque année l'opéra universel : Puccini, Verdi, Rossini, Mascagni et bien d'autres grands compositeurs italiens dans le cadre du Festival de Vérone. Il y a quelques jours, le 30 septembre dernier, les arènes ont vibrés au son des plus grandes voix de l’opéra mondial à l’occasion d’un concert hommage exceptionnel célébrant les 90 ans de la naissance de Luciano Pavarotti décédé en 2007. Quelle ambiance cela devait être dans ce décor exceptionnel. Construites à une hauteur de 32 mètres, considéré comme le troisième amphithéâtre romain par ses dimensions (après Colisée de Rome et l’amphithéâtre de Capoue), il pouvait accueillir environ 30 000 spectateurs et est sûrement l'un des mieux conservés. Encore aujourd’hui, presque tous les soirs de avril à octobre environ, des spectacles ont lieu et ont pour thème les anciens combats de gladiateurs et, chaque année se déroulent les Wind Music Awards, un spectacle musical rediffusé en direct à la télévision avec des chanteurs italiens contemporains. L’arène se mettra « sur son 36 » pour accueillir la cérémonie de clôture des Jeux olympiques d'hiver et la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques d'hiver de Milan-Cortina d'Ampezzo 2026. Vous penserez à nous lors de cet événement, nous, on sera fixé sur nos écrans en pensant « on était là »! Juste à côté, la Piazza Brà, la grande place de Vérone, réunit bon nombre de véronais et en fin de journée nous avons pu nous reposer dans ses jardins à l'italienne avec sa fontaine rafraîchissante et délicate.


Et comme la ville de Vérone, reconnue comme la ville des amants de Shakespeare, la ville de l’amour, on vous a rassemblé les sites romantiques pour la fin. Et oui, arrive le moment que vous attendiez tous, comme nous d’ailleurs, le balcon de Juliette appelé ici la Casa (maison) di Giuletta. Cette ville romantique par excellence, tant aimée du grand poète William Shakespeare, en a fait le scénario de la célèbre tragédie théâtrale Roméo et Juliette écrite en …1596. Si vous êtes amoureux de l'amour, c'est la ville qui vous ressemble. Ça devrait être la destination obligatoire pour tous les « voyages de noces ». La maison de Juliette constitue un musée de 1905 dans un logis seigneurial du XIIe siècle appartenant à la famille de la noblesse italienne Dal Cappello (Capulet). Le blason est sculpté sur la clé de voûte de l'arc interne de la cour. C’est dans cette demeure que les amants se seraient promis un amour éternel. Un fait important à noter…Shakespeare n'a jamais mis les pieds à Vérone, et sa pièce est purement fictionnelle.


Mais nous, ce qui nous intéresse, c’est son célèbre balcon reconstitué. Ce dernier mot est important, c’est une reconstitution d’une pièce de théâtre, on s’entend que ce n’est pas une histoire vraie mais… possiblement que la pièce de théâtre est basée sur certains faits véridiques, du moins on aime y croire. On s’entend que le balcon n’a rien d’extraordinaire mais la sculpture en dessous, à côté, et attire les foules. On a fait la file comme tout bon touriste pour apprendre une fois rendue à la sculpture que les femmes doivent par tradition superstitieuse, toucher le sein droit …de la statue de bronze de Juliette afin de leur apporter bonheur, amour éternel, et fertilité. On a cru comprendre que les hommes aussi sont superstitieux hihi! La statue est censée porter bonheur aux célibataires qui cherchent l'amour. Comme tous mes voyageurs sont en couple depuis pour la plupart des dizaines années, ils ont considéré « cet amour éternel » comme acquis et quelques-uns sont revenus sans nécessairement toucher … « ce sein que je ne saurais voir » comme dans la pièce de Tartuffe, mais lui plus pudique parlait plutôt de « couvrir ce sein » HIHI! D’autres, ont joué le jeu d’une caresse furtive!


Poursuivant notre balade véronaise, Sarah nous a identifié Les Arches Scaliger, ces tombeaux monumentaux qui ont été élevés en l’honneur de la famille Scaligeri, les seigneurs de Vérone. Ils consistent en une série de cinq monuments funéraires gothiques trouvés à l'extérieur de l'église Santa Maria Antica de Vérone. Ils datent du 14ème siècle. Leur décoration élaborée nous a impressionnés mais surtout le positionnement de ces tombesux à plusieurs mètres du sol.


Et on a poursuivi notre « chasse romantique », à la magnifique Piazza Erbe, entourée de bâtiments médiévaux, qui abrite encore aujourd'hui un marché animé dont les voyageurs ont fouiné les kiosques. Au centre de la place romantique se trouvait… le Puits d'Amour, où dit-on, vos souhaits amoureux se réaliseront. J’ai cru apercevoir discrètement certains voyageurs exprimer des souhaits avec soin et détermination !


On raconte qu’à la Piazza dei Signori (place des Seigneurs XIIe siècle) nommée ci haut, on retrouverait là, la maison de Roméo, l'amant malheureux de Juliette. On y observe également, le monument (1865) de Dante Alighieri en marbre de Carrare, rien de trop beau pour monsieur Dante, auteur de la Divine comédie, l'un des chefs-d'œuvre de la littérature mondiale et, le célèbre « père » de la langue italienne, érigée pour célébrer le septième centenaire de la naissance du poète. Il se retrouve là, au centre de la Piazza dei Signori ou piazza Dante, entouré de beaux bâtiments dans un large éventail de styles architecturaux. De nombreux palais d'importance historique et artistique donnent sur la place. À notre avis, il est normal que ce grand intellect se tienne sur une place calme et attrayante, pas de cafés et de vendeurs. Place vraiment charmante.


Le dîner libre de ce midi permets à nos gens de se reposer en sirotant…un célèbre Aperol Spritz purement italien.

Puis après le repas certains ont exploré la principale rue commerçante de Vérone du nom de Via Mazzani. Bordé de magasins vendant les dernières tendances et de cafés chics où l’on a pu s’y asseoir, où d’autres ont pris leur le lunch à cet endroit et en ont profité pour regarder les gens autour d'un cappuccino crémeux. La rue relie certains des principaux sites touristiques de la ville. Elle fut créée au Moyen Âge lors de la construction des palais scaliger, et assume depuis le rôle de centre politique et administrative de la cité. Elle est bordée par quelques édifices monumentaux.


En après-midi libre, certains ont revu des endroits visités le matin afin d’y flâner un peu plus longtemps et ont fait quelques achats, d’autres ont esquissé le brou haha de la ville pour entreprendre une belle balade à pied aux abords d’un parc.


Ah Verona!, On l’a aimé pour toutes ses rues souvent en courbes, son raffinement dans ses produits, sa sécurité, ses beaux monuments, sa poésie. Vive la découverte de ces petites villes à échelle humaine!


Au retour, tous, sans exception, « rêvaient » dans l’autocar …un peu plus romantique qu’à notre arrivée.


Hier soir au souper, on a glissé un mot et chanté pour les 33 années d’amour de Johanne et Daniel, on leur en souhaite 33 autres. C’est sûrement la raison pour laquelle ils ont touché le sein de la statue de Juliette…espérant poursuivre ce grand élan d’amour!


Bonne nuit à toutes les Juliette et tous les Roméo!

Lucie