Accompagnée par
Lucie Garneau
Villes visitées
Milan, Lac Majeur, Îles Borromées, Lac de Côme, Lac D'Orta, Turin, Lac de Garde, Sirmione, Vérone, Valleggio, Borghetto Sul Mincio, Isola Della Scala, Padoue, Lido De Jesolo, Venise

Bonjour à vous tous du nouveau continent,


Encore une magnifique journée….pour la météo et pour les panoramas et activités. Ce matin, on se dirige pour longer le territoire du lac de Garde sur sa côte orientale. Aujourd’hui, c’est notre sympathique Alex qui nous servira de guide tout au long de ce parcours. D’abord, on apprend que le lac de Garde c’est un territoire qui regroupe 70 communes appartenant à quatre provinces : Brescia, Verone, Autonome de Trente, Mantou. Elles ont surtout des rôles : consultatif, de défense et de promotion du bassin du lac et de son arrière-pays, pour tout ce qui touche à l'aménagement du territoire et l'environnement, la qualité des eaux et la navigation de plaisance, le tourisme et l'agriculture. Pas vraiment le temps de chômer n’est-ce pas sur ce territoire? Alex a opté pour explorer trois d’elles qui ont un charme fou.


En laissant notre « Relais », on croise la petite ville de Peschiera qui, comme son nom l’indique, était jadis un endroit où la pêche était la base du travail et nécessairement celle de l’économie mais aujoud’hui, ses 10 000 habitants comptent plutôt sur le tourisme pour nourrir leur famille.


Tout le long du Lac de Garde, les villes et villages se côtoyent de sorte que si on manque l’affiche qui indique le nom de la municipalité, on croît toujours qu’on est dans le village précédent. On file vers Lazise puis Bardolino, oui oui, commele nom du célèbre vin rouge ou rosé. On dit que c’est ici, dans cette région, qu’a lieu la Foire annuelle du vin la plus importante au monde. Et si on se déplaçait un peu plus à l’est, on serait envahi par les Valpolicella et les Amarone (vins rouges). Il y a pire non? Alex mentionne qu’avec ses 6 400 bardolinesi, cette petite ville au territoire vallonné se situe dans la province de Vérone, en Vénétie, mais que la frontière de la province de la Lombardie est campée au milieu du lac. 30 km et hop, ces résidents se retrouvent à Vérone.


Puis, une fois de plus sans s’en rendre compte, on roule dans une ville qui porte le même nom que le lac: Garda qui elle compte 4000 « gardesani ». Le nombre de ces résidents permanents double quand vient la belle saison. Évidemment, on y vient pour son bord de l’eau, les voiliers, son rocher en fond de paysage à l’exemple du rocher de Cefalu en Sicile, bien qu’ici il se veut plus discret. Il paraît que Garda est un lieu très prisé pour les lunes de miel. Ce qui nous surprend de ces rives du lac de Garde c’est que nous n’avons nullement l’impression que...c’est un lac. Les gens peuvent utiliser la plage, certe de galets, mais pour certains ils ont possiblement l’impression qu’ils sont au bord de la Méditerranée.


On remarque que tout en bas des montagnes, les feuilles changent de couleur. Quelques cyprès, longs et maigrichons comme en Toscane, finissent leur route dans cette région pour laisser la place aux autres conifères mais surtout des feuillus.


Puis, sans nous aviser, pour nous faire la surprise certe, notre guide mentionne au chauffeur de l’autocar de se stationner. Propriété privé. Hum, pas certaine qu’on est au bon endroit. Tous les passagers descendent, on défile dans la grande allée bordée d’arbres comme dans les plus beaux films italiens. On croise des travailleurs qui finalisent la récolte des olives et on en profite pour regarder leur technique, ils ramassent les olives sur une grande toile …sans râcler, la bonne idée.


On a bien vu que l’affice annonçait Punta San Vigilio, puis un restaurant et auberge sur le terrain mais c’est en face d’un vieux domaine datant de la Renaissance (1540) transformé en villa privée que nous sommes arrivés. Seul, pas de touriste dans cet endroit magnifique mais attendez, c’est en descendant une autre allée au pavé de gallets vieux comme le monde, que nous avons abouti sur une minuscule pointe de terre où de toutes petites tables à café ici et là étaient déposées et quelques pas seulement plus loin…on devenait des maîtres du monde, un paradis minuscule certe mais avec deux cygnes blancs ignorants notre présence, panorama de montagnes en fond de scène et lac sous nos pieds, c’était pour nous le plus exotique, le plus zen, des paysages. On avait fait confiance en Alex pour choisir les deux ou trois arrêts pour notre journée et son flair et son expérience l’ont bien servi. Les avis sur ce lieu étaient unanimes: extraordinaire, on était seul au monde!


Ici, à Punta San Vigilio, Alex raconte que cette ville était la propriété des comtes Guarienti de Brenzone. On y a vu le mont Baldo qui semble plonger dans le lac à son extrémité et qui forme une péninsule fermant le golfe de Garde au nord-ouest. C'est le point le plus éloigné du lac après la péninsule de Sirmione. La végétation était principalement composée de cyprès, d'agaves, de lauriers-roses, de citronniers, d'oliviers et d'arbustes, en harmonie avec les caractéristiques du littoral du Lac de Garde.

San Vigilio a eu l’honneur d’accueillir des visiteurs illustres, parmi lesquels Marie-Louise, duchesse de Parme, le roi de Naples, l'empereur Alexandre de Russie, Winston Churchill, Otto Hahn et son épouse, la peintre Edith Junghans, Laurence Olivier, Vivien Leigh et …le roi Charles III d'Angleterre alors prince à ce moment et accompagné de Diana.


Il nous a fallu seulement dix minutes pour atteindre notre deuxième point d’intérêt soit Torri del Benaco, cette petite commune de 2 887 habitants. En arrivant, on observe le château qui est présentement en restauration. Le site est situé le bord du lac et il n’est pas difficile d’imaginer qu’il y avait une présence humaine …2000 av. J.C. Au XIIe siècle, le territoire vit le passage des troupes de Barberousse. Avec l'arrivée des Scaligeri à Vérone, les défenses du port de Torri furent renforcées, avec la création d'un bassin fortifié et la construction du château, commandé par Antonio Della Scala. Ce château était l'une des plus importantes forteresses de toute la région du lac de Garde. Il abrite aujourd'hui un intéressant musée ethnographique.


En 1866, Torri fut rattachée au Royaume d'Italie. À cette époque, les principales activités étaient la pêche et l'oléiculture, mais on travaillait également dans les serres d'agrumes et les carrières de marbre a proximité. Nous, notre plaisir fut de marcher en bordure du lac, voir une magnifique statue de bronze représentant un grand père, parlant à son petit fils de la Première guerre mondiale, de s’émerveiller devant la magnifique maison d’un noble dont Alex nous a raconté le mode de vie à l’époque de la construction de cette maison. Puis, la chapelle de la Trinité a attiré notre attention. Quasi religieusement, nous sommes entrés et nous avons eu droit aux diverses significations des magnifiques fresques, à la raison également de la présence de mannequins vêtus des vêtements de la Premiere guerre ainsi que du présentoire des médailles de guerre, étrange non dans une chapelle? La fresque représentant Jésus nous a bien surpise. Alex a dû nous faire remarquer qu’il était en fait, peint entouré de la représentation d ‘une amande, car ce fruit est le premier à s’épanouir au printemps, le tout entouré des lions de Saint-Marc comme….à Venise. Bien sûr qu’après cette visite éducative, du temps libre a permis à « certaines » de magasiner car les boutiques offraient des produits d’une grande qualité. D’autres en ont profité pour manger un xième gélato en regardant la dizaine de barques colorées le long du petit port.


On a ensuite filé vers le nord pour arriver juste à temps pour notre dégustation de vins à Torbole. Lors de notre arrivée, on constate avec joie que la situation du vignoble est spectaculaire. Cette petite ville est enclavée dans les montagnes. Ce vignoble appelé Madonna delle Vittorie sait bien faire les choses. Nous étions attendus! La dégustation s’effectuait à l’extérieur où les coupes de champagne déposées sur de gros barils, furent ouvertes et…dégustées. Je dois avouer que l’immense seau à glace en cuivre différait beaucoup du mien. Une représentante du vignoble avait l’amabilité de nous donner quelques information sur les produits. Ce décor champêtre était à ravir. Comme ils possèdent des oliviers, nous avons tremper notre pain dans deux sortes d’huile biologiques différentes dont celle qui a remporté le prix de la meilleure huile d’olive de l’Italie cette année. La dégustation de vin s’est poursuivie sous le chapiteau avec un rosé et un blanc, accompagnant une succulente assiette de tartare de diverses viandes et autres, suivi de gnochis de malga concoctés avec les protuits du terroir. Le dessert? À se rouler par terre! Mélange chocolat glacé, caramel…voyez plutôt la photo. Tous les mets présentés semblaient assemblés par des artistes: beaux et bons; un duo gagnant. Puis, on nous a offert gratuitement de goûter à l’une des quatre sortes de « grappa », le digestif typiquement italien. Allez iglou iglou!


Le « tour du propriétaire » a suivi avec la gentille demoiselle qui nous a expliqué la fabrication de bonnes huiles d’olives! Plusieurs d’entre nous ont terminé la visite en se procurant les produits dont nous étions maintenant certains de la qualité. C’est bien repus et enchantés que nous avons quitté ces lieux magiques.


Un dernier arrêt sur notre retour s’est effectué à Malcésine qui s’étale sur un petit promontoire, presque à la limite de la province de Trente, elle constitua longtemps un des postes avancés les plus septentrionaux de la ville de Vérone, dont elle est distante de 54 km.


Malcesine (alt. 90 m) est située au pied de la chaîne du Mont Baldo (alt. 2218 m) et elle borde aussi le lac sur sa rive orientale (la Gardesana Orientale, ou Riviera des Oliviers), s’étageant sur un petit promontoire comptant 3 500 malcesinesi. Son Saint-patron se nomme San Benigno di …Malcesin. Si ce dernier revenait dans sa région, il constaterait que sa ville est devenue l'un des joyaux touristiques de la région. L’architecture admirable de ces lieux anciens et les paysages qui l’entourent retiennent toujours notre attention avec bonheur. On a vite compris pourquoi la proximité avec la montagne attire les skieurs en hiver.


Alex nous a amené au Palais des Capitaines édifié au XVème siècle. Caractéristique de l'architecture vénitienne et il nous a offert une magnifique visite du jardin au bord de l'eau. À l'instar du Château Scaligero, le Palais des Capitaines témoigne de l'origine médiévale de Malcesine, l'un des bourgs les plus caractéristiques de la région du lac de Garde, et ce, bien qu’elle soit remplie de villages anciens à l'architecture et à l'agencement médiévaux. On dit que Goethe a décrit ses paysages dans son récit de voyage et il paraît qu’en septembre 1786, ce dernier, lors de son voyage en Italie, manqua d'être arrêté comme espion par la population soupçonneuse lorsque celle-ci le voit en train de faire un croquis du château. Le peintre Gustav Klimt lui, a réalisé deux toiles de Malcesine durant l’été 1913.


Malcesine signifie « pierre difforme ». On l’a bien constaté en parcourant quelques ruelles pavées pour finaliser nos courses.


Puis c’est tout joyeux, allez savoir pourquoi, que nous avons quitté le vignoble pour retourner à notre domaine Relais Corte Cavelli pour prendre un petit repos avant le souper.


Je ne sais pas si nos voyageurs méditaient, rêvaient ou…dormaient, mais le retour fut bien silencieux. Non, je ne dirai jamais que certains cuvaient leur vin hihi!


D’un point de vue touristique, le lac de Garde a la réputation d’être le plus animé et festif parmi ceux que nous avons visité. On se range de leur côté pour approuver cette affirmation.


Merci de nous lire. Peut-être serez-vous des nôtres lors de notre prochain voyage?


Lucie