Cappadoce • Uçhisar

Bonjour,

Nous nous attendions à ce qu’il fasse plus froid ce matin à 6 h 20 lorsque nous nous sommes rencontrés au lobby de l’hôtel, il fait 8⁰C dans la belle province de Nevsehir. Nous sommes 18 et attendons le transport qui nous mènera vers notre envolée en montgolfière.

Une dizaine de kilomètres, il y avait un trafic monstre, et nous voilà rendu. Déjà plusieurs ballons survolent les vallées et les cheminées de fées. Les cheminées de fée sont des pinacles rocheux en forme de colonnes aux formes parfois étranges et évocatrices qui donnent lieu à de nombreuses légendes. Pouvant atteindre plusieurs dizaines de mètres de haut, elles sont des modèles d’érosion différentielle. L'érosion des cheminées peut avoir une ou plusieurs origines selon les lieux. Il peut ainsi s'agir de la force de l'écoulement des eaux de pluie et des réactions chimiques entre ces roches et les eaux. La force du vent a également un impact non négligeable, tout comme la succession de périodes de gel et de dégel qui détruit la roche par dilatation de l'eau changée en glace, suivie d'un éclatement de la roche^. Nous y sommes à temps pour voir le lever du soleil, c’est somptueux, magnifique, magique. Nous y avons un traitement Royal (en référence à l’entreprise de montgolfière -on aime bien se péter les bretelles-)! Tout d’abord nous sommes seules dans le panier, on nous aide à monter, le pilote -qui doit effectuer 1500 heures de vol avant de piloter avec des clients- propulse l’engin à l’aide d’une valve qui donne du propane produisant un feu et c’est la chaleur qui fait monter le ballon dans les airs. C’est à peine si on sent bouger le ballon mais nous montons c’est évident. Notre balade dure près d’une heure. Nous sommes chanceux, il ne vente pas et la chaleur du feu du ballon nous réchauffe nous sommes bien. La vue est extraordinaire. Lorsque nous redescendons, on nous attend avec du vin mousseux, du jus d’orange, des fraises dans le chocolat et on nous remet une médaille pour avoir braver les airs. C’est une expérience que tous recommandent où que vous alliez si l’occasion se présente, soyez-y!

De retour à l’hôtel pour le déjeuner, un buffet. On aime bien les buffets et surtout que le café, ici, est excellent.

Nous partons en expédition à 9 h 30, direction la vallée de Göreme et de ses églises rupestres (qui vivent dans les rochers), que nous avons survolées. Il est interdit de prendre des photos alors vous devrez venir voir par vous-même! Dans un paysage saisissant modelé par l'érosion, la vallée de Göreme abrite des sanctuaires rupestres, témoignages irremplaçables sur l'art byzantin de la période post-iconoclaste, ainsi que des habitations, des villages troglodytiques et des villes souterraines, vestiges d'un habitat humain traditionnel dont les débuts remontent au IV^e siècle. La zone est bordée sur ses flancs sud et est par des chaines de volcans éteints, avec l’Erciyes Dağ (3916 mètres) d’un côté et le Hasan Dağ (3253 m) de l’autre. La densité de ses cellules, églises, villages troglodytiques et cités souterraines creusés au cœur de la roche en fait l’un des plus grands et des plus saisissants ensembles rupestres au monde. On pense que les premiers signes de l’activité monastique en Cappadoce remontent au IVe siècle, lorsque de petites communautés anachorètes, suivant les enseignements de Basile le Grand, évêque de Kayseri, ont commencé à occuper des cellules creusées dans la roche. Plus tard, afin de résister aux invasions arabes, les communautés ont commencé à se regrouper dans des villages.

Diner dans un restaurant typique dans la ville d’Uçhisar, délicieuse soupe chaude accompagnée d’une aubergine farcie d’un délicieux mélange de bœuf et d’épices, de riz et d’un dessert local.

Puis nous visitons le château de la ville situé à quelques minutes à pied. Uçhisar signifie « citadelle extérieure » en turc et fait référence à l'énorme cône rocheux qui constitue son élément central. Quelques braves sont montés en haut de la colline, 60 mètres de haut -, 275 marches- Il est sillonné de nombreux passages et salles souterrains, aujourd'hui pour la plupart bloqués ou impraticables. Ils servaient de quartiers résidentiels et, peut-être, de cloîtres à l'époque byzantine. Environ 1 000 personnes vivaient autrefois dans le château. Il n'est plus habité aujourd'hui et la vue à son sommet est magnifique.

Arrêt à la vallée des pigeons où les pigeons vivent dans des petites grottes à même le tuf. Les habitants de la ville utilisent leurs fientes comme engrais.

De retour à l’hôtel vers 16 heures. On se retrouve pour l’apéro à 17 heures, la vue est splendide et les discussions sont animées.

Nous repartons, à 19 h 30, pour notre souper de groupe dans un restaurant tout près de notre hôtel.

Quelle belle journée, on adore la Cappadoce.

À demain.

Renée