Bonjour chers lecteurs, familles et amis,
C’est rare que j’utilise le mot chance, mais force est d’admettre qu’elle nous a suivi jusqu’à maintenant ! À preuve, Même la mer du nord n’a pas troublé notre sommeil comme elle en a l’habitude, tellement elle est restée “relativement calme” pendant la journée d’hier et même la nuit dernière. Ouf, alors désormais, nous voguons sur les eaux de la mer Baltique en commençant notre entrée dans le détroit d’Oresund, où se trouve la tant attendue Copenhague ! Un bon vent nous escorte vers le sud à mesure que nous avançons, avec comme paysage, la Suède à babord et le Danemark à tribord. Parenthèse ici pour se démêler une fois pour toute avec le babord et le tribord qu’on ose utiliser le moins souvent possible, histoire de garder notre honneur! Alors, Le truc facile est le suivant : Quand on regarde vers la proue (bon, autre truc pour la proue : C’est là où la belle Kate Blanchet et Léonardo ouvrent les bras face au vent sur le “Titanic”). Prenez le mot “Batterie”. Lorsqu’on lit ce mot, “Ba” est à gauche, “ttrie” est à droite. Voilà !
Le capitaine nous avait bien suggéré d’être sur les ponts vers 11h. Nous n’avons pas été déçus. L’imposant château de Kronborg se dessine à la pointe de Elseneur à tribord (si on utilise notre outil mnémotechnique), donc à droite. Ce château est un symbole doublement important pour les danois.
Primo; localisé stratégiquement à l’endroit le plus étroit du détroit d’Oresund, le roir Éric de Poméranie, ordonne en début de XIVe siècle de faire prélever auprès de tous les navires entrant ou sortant de la Baltique, les droits de péage.
Secondo; les amateurs d’Hamlet (Hamlet, prince de Danemark) de William Sheaspeare, seront heureux de reconnaître ou d’apprendre ce c’est ce château qui a inspira Sheakspeare pour l’écriture de la célèbrissime tragédie.
Nous voilà au Danemark, L’UNESCO l’a décerné capitale mondiale de l’architecture en 2023. Ce pays de 6 millions d’habitants, vient d’obtenir le prestigieux titre du meilleur pays où il fait bon vivre, En plus d’être un des pays où les gens sont parmi les plus heureux du monde… et on commence à comprendre pourquoi : il suffit de constater, la quantité d’espaces verts, le respect face à l’égalité des genres, l’ouverture d’esprit, le goût pour l’art, la culture, le design, leur système de santé gratuit, les 400 km de pistes cyclables (oui, ici même les cyclistes sont zen), sans oublier leurs pâtisseries et la réputation de la gastronomie. Cette liste est bien incomplète.
Nous avons donc beaucoup apprécié la matinée de navigation car elle nous donne des airs de vacances. Il est maintenant 14h (ah oui, j’oubliais de vous dire que nous avons avancé nos montres hier soir, 6 heures nous séparent maintenant de vous chers lecteurs) et nous débarquons à Copenhague, cette charmante capitale qui semble tout droit sortie d’un livre de contes… avec un soupçon de design scandinave et beaucoup de vélos (j’en ai compté plus que de voitures ce matin, promis).
Quelle surprise de découvrir notre super autocar à deux étages, fermé bien entendu. Je vous laisse deviner l’étage où se sont assis la majorité de nos voyageurs épicuriens ! Nous quittons temporairement Copenhague pour une excursion royale au nord de la Seeland, région chic et historique où les rois et reines du Danemark avaient leurs petites habitudes… parfois fastueuses, parfois carrément excentriques.
Vous aimez les châteaux ? Celui-ci va vous couper le souffle ! le château de Frederiksborg
Construit au XVIe siècle sous les ordres du roi Christian IV (un roi à la barbe imposante et au goût prononcé pour la démesure… et les banquets arrosés), ce château Renaissance est un chef-d’œuvre architectural qui n’a rien à envier à Versailles ou presque.
On dirait que Walt Disney s’en est inspiré pour ses châteaux de princesses, sauf qu’ici, on trouve aussi la plus grande collection de portraits de rois, reines, chevaliers, politiciens, et autres nobles danois. Autant dire que c’est le Louvre version danoise… sans la Joconde, mais avec beaucoup de couronnes.
Ce château a aussi connu ses mésaventures : en 1859, un incendie a ravagé l’intérieur (c’est ce qui arrive quand on abuse des chandelles et des festins), mais fort heureusement, tout a été reconstruit et c’est aujourd’hui un impressionnant Musée d’Histoire Nationale. Birgit, notre guide, nous montre un tableau contenant une représentation de l’édifice de la bourse qui suscite beaucoup de mélancolie chez les danois. En effet, ce dernier bâtiment situé sur les terrains du domaine fut détruit par un incendie majeur. Il sera reconstruit éventuellement. On y découvre des tableaux, mais aussi quelques anecdotes croustillantes sur la monarchie danoise (non, ils n’ont pas toujours été aussi zen).
Après plusieurs pièces musicales typiquement danoises…offertes par notre guide Birgit, Nous faisons un arrêt photo devant le château de Fredensborg, la résidence d’été de la reine Margrethe II (ou Margrethe Alexandrine Þórhildur Ingrid) qui a été reine du Danemark du 14 janvier 1972 au 14 janvier 2024, soit pendant 52 ans, faisant de ce règne, le plus long de l’histoire du Danemark. Elle fut la première femme à régner sur le Danemark moderne depuis Marguerite Iʳᵉ au XIVᵉ siècle, grâce à une modification de la Constitution danoise en 1953 qui a permis la succession féminine. Elle est très appréciée des habitants du Danemark étant une monarque moderne qui, entre deux cocktails sur sa terrasse, peint des aquarelles et aime jouer les mamies cool avec ses petits-enfants; Christian, Isabella, Vincent, et Josephine. Ils sont les enfants de Frederick X, devenu le roi le 14 janvier 2024 suite à l’abdication de sa mère.
Le château n’est pas ouvert au public, mais l’extérieur vaut le détour, ce que nous n’avons pas manqué de faire avec ses jardins à la française parfaitement taillés (même Louis XIV aurait approuvé).
Après avoir bien joué aux courtisans dans jardins du château, nous reprenons la route, mais cette fois en mode « Côte d’Azur danoise », en longeant la route côtière de Strandvejen. Imaginez : de somptueuses villas, des jardins impeccables, et devant elles, la mer à perte de vue… C’est le Saint-Tropez danois, mais avec toute la discrétion des pays scandinaves. Nous sommes estomaqués de voir ces propriétés en majorité d’un blanc immaculé et nous aurions bien pris quelques adresses pour référence future. On ne sait jamais.
Sur le chemin du retour, notre guide nous partage quelques faits caractéristiques du Danemark :
- Des impacts de la 2e guerre mondiale sur les juifs danois qui ont été relativement épargnés par rapport à ceux résidents ailleurs en Europe.
- Le Danemark compte plus de 500 îles, mais seulement 70 sont habitées… le reste est réservé aux moutons, oiseaux et randonneurs motivés en terrain au dénivelé plutôt faible. Saviez-vous que le pays est souvent qualifié de « plat comme une crêpe » ? Le point culminant du Danemark, le Møllehøj, fait 170 mètres d’altitude !
- Les industries prospère du Danemark sont les pharmaceutiques (oui l’Ozempique est danois chers lecteur), Maersk, compagnie de fret maritime dont nous avons tous un jour vu passer un cargo lettré au nom de cette entreprise mondiale, mon préféré; Lego.
Retour à bord, les têtes pleines d’histoires de rois, de reines et de châteaux grandioses, de campagne danoise… et les ventres prêts pour un souper bien mérité et même s’il 19h au moment où nous rejoignons le Apex. On se croirait toutefois au beau milieu de l’après-midi à voir la hauteur du soleil. C’est qu’il se couchera à 10h15 ce soir.
Demain, nous explorons Copenhague en mode urbain, avec sa fameuse “Petite Sirène”, son quartier Nyhavn haut en couleurs, ses canaux, ses cafés design et les Danois qui semblent toujours avoir du style.
À demain pour la suite de nos aventures danoises !
Eric et Marie-Christine