Accompagnée par
Marie-Christine Drouin
Villes visitées
Londres, Danemark, Suède, Finlande, Estonie, Windsor

Bonjour fidèles lecteurs,


De retour au Danemark, bienvenue à Skagen – ou « Skayen » pour les intimes et les linguistes avertis. Nichée tout au nord de la péninsule du Jutland, là où le Danemark commence et fini et où le vent ne manque jamais de souffle, cette bourgade aux maisons jaune soleil est tout simplement... irrésistible.


Avec ses 2 000 âmes, 15 000 goélands et autant de grains de sable dans vos souliers, Skagen est le genre d’endroit où l’on arrive par curiosité… et d’où l’on repart conquis, parfois même avec une montre neuve au poignet (de marque Skagen bien entendu) et un petit coup de soleil sur le nez. Parce que oui, Skagen, ce n’est pas juste une marque de montre au design épuré, c’est d’abord un village de pêcheurs devenu station balnéaire chic, grâce à une lumière qui ferait pleurer de joie n’importe quel peintre impressionniste.


À partir de 1870, Skagen devient le repaire de peintres danois en mal de muse. Fascinés par cette lumière rasante unique – fruit de l'étreinte entre la mer du Nord et la Baltique – les artistes installent leur chevalet et tombent amoureux des dunes, des barques de pêche et du quotidien un brin rude des habitants. La colonie artistique de Skagen est née. Ils s’appellent Ancher, Krøyer, Locher – des noms qui résonnent aujourd’hui dans les plus grands musées, mais qui, à l’époque, faisaient simplement vibrer les murs du Brøndums Hotel, la véritable maison-mère du mouvement. Même Hans Christian Andersen, l’auteur, poète, dramaturge, conteur danois, aimait y séjourner. Ulla, notre guide nous raconte les périodes jaune, rouge, noires des couleurs de la peinture des maisons et leur signification. Aujourd’hui, Skagen est un lieu de villégiature très prisé, cher, mais de bon goût. La rue marchande et les maisons ornées de fleurs nous ont attirées comme des aimants. Sachez qu’il n’y a que les danois qui ont le droit d’acquérir un immeuble ici. On limite donc l’investissement étranger de cette façon ! Nous sommes tombés en amour avec ce village paisible en saison basse, envahi en haute saison.


On ne peut venir à Skagen sans embarquer à bord du célèbre Sandormen – un bus-remorque tiré par un tracteur (si si, vous avez bien lu), direction Grenen, l’extrémité nord du Danemark. C’est là, les pieds dans le sable, que vous verrez les deux mers se heurter doucement en formant des vagues irrégulières. Ce ballet aquatique hypnotisant est unique en Europe. N’essayez pas d’y nager : les courants sont trompeurs et c’est d’ailleurs interdit.


Non loin de là, la Rabjerg Mile, plus grande dune mouvante du pays, avance lentement mais sûrement. Véritable star géologique locale, ce colosse sablonneux d’environ 1 km², haut de 40 mètres, avance lentement mais sûrement vers l’est à raison de 15 à 20 mètres par an – un rythme modeste pour un joggeur, mais redoutable pour un paysage. Née au XVIIe siècle, cette dune errante est le fruit d’un intense phénomène de dérive éolienne. Råbjerg Mile engloutit tout sur son passage : végétation, sentiers, pins, chemins. Mais malgré son comportement quelque peu envahissant, elle est un site naturel fascinant, presque lunaire, où l’on peut marcher entre les crêtes sableuses comme dans un rêve aux allures de mirage nordique. C’est aussi un excellent endroit pour tester vos mollets, votre patience face au vent, et votre capacité à faire des selfies sans avaler une poignée de sable. a même été avalée par le sable. L’église de Saint-Laurent, bâtie au XIVe siècle, a été victime de cette dérive éolienne. À force de creuser pour y entrer, les paroissiens ont fini par se lasser, et l’église fut fermée en 1795 sur ordre royal. Aujourd’hui, seule la tour dépasse encore du sable, comme pour rappeler que dans ce coin du monde, la nature a souvent le dernier mot. Ulla nous montre les limites de l’église ensablée derrière le clocher. Impressionnant.


Pendant que certains rentrent directement au port conduits par notre chauffeur, la majorité reste “en ville” pour flâner dans les boutiques. Un royaume du shopping discret mais raffiné : montres Skagen, bien sûr, mais aussi bijoux, objets design et pulls en laine nordique parfaits pour l’hiver... Mais la question se pose toujours : En a-t-on vraiment besoin ?!! La réponse n’est pas toujours aussi claire !


On rentre à pied ou par la navette et à 16h15, tous doivent se rendre au 6e étage avant, en ayant comme consigne d’être habillé chaudement. Nos charmants voyageurs ont eu droit à la belle surprise (dont nous vous parlions hier) d’être invité en exclusivité pour notre groupe de Voyage Louise Drouin à assister au “Sailaway” sur la pastille d’atterrissage de l’hélicoptère ! Wow, quel privilège! Un verre de mousseux, mimosas ou jus d’orange nous est offert, des officiers de l’hôtellerie, notre concierge, le directeur de la relation avec la clientèle nous accompagnent. Personne d’autres que notre groupe n’est présent ! Nos voyageurs sont comblés et restes bien emmaillotés malgré le vent mordant à regarder partout, prendre des photos, poser des questions aux officiers et saluer le Capitaine qui active sa corne de brume pour nous saluer ! Nous sommes aux anges !


Le souper que tous attendaient, queues de homard et boeuf Wellington se passe encore en belle compagnie de 26 membres du groupe. La convivialité et le plaisir d’être ensemble est palpable. Un super spectacle rock par la troupe du navire nous en met plein la vue et les oreilles. Un dernier repérage des articles qu’on aimerait acheter avec les crédits restants et hop vers une bonne nuit de sommeil. Nous pourrons bénéficier demain d’une belle journée en mer pour boucler tranquillement la valise.


Encore une magnifique journée ensoleillée, pleine de découvertes avec des gens heureux, Quoi demander de mieux.


Bonne soirée, à demain,

Marie-Christine, Eric et leurs inséparables amis voyageurs !